Des voitures bloquées dans une rue inondée à Dubaï à la suite de fortes pluies, le 19 avril 2024.
Le réchauffement climatique est l’explication « la plus probable » aux pluies diluviennes qui se sont abattues la semaine dernière sur les Émirats arabes unis et Oman, affirment les scientifiques du réseau World Weather Attribution (WWA) dans une étude publiée ce jeudi 25 avril.
Des pluies diluviennes se sont abattues, mardi 16 avril 2024, sur les pays du Golfe. Rues, centres commerciaux et aéroport ont été inondés à Dubaï, aux Émirats arabes unis, faisant quatre morts. À Oman, vingt-deux personnes ont perdu la vie, dont neuf écoliers.
Certaines théories, plus ou moins farfelues, ont circulé pour expliquer ce phénomène, notamment une évoquant une expérience dans les nuages. La réalité est beaucoup plus terre à terre. « Le réchauffement, causé par la combustion de carburants fossiles », est « l’explication la plus probable », selon une étude du réseau World Weather Attribution (WWA) publiée ce jeudi 25 avril.
Il n’y a pas « d’autres explications connues à l’augmentation des pluies dans la région », affirme-t-elle.
Lire aussi : Inondations à Dubaï : comment le déluge lié au réchauffement révèle l’envers du décor
Même les régions sèches…
Les précipitions durant les années marquées par le phénomène El Niño ont ainsi augmenté de 10 à 40 % dans ces pays pétroliers du Golfe. Cela montre « que même les régions sèches peuvent être fortement touchées par les précipitations, une menace qui augmente avec le réchauffement climatique dû aux combustibles fossiles », souligne Sonia Seneviratne, professeur à l’université ETH de Zurich et membre du WWA.
Ce groupe international de scientifiques, qui étudie le rôle du changement climatique dans les évènements météorologiques extrêmes, s’est basé sur les données historiques et les modèles climatiques pour étudier l’évolution des précipitations dans la région, y compris durant les épisodes El Niño – un phénomène climatique cyclique.
«Ã‚ Les précipitations extrêmes au moins 10 % plus importantes »
L’étude indique que les pluies extrêmes étaient moins intenses dans les années précédant le réchauffement de 1,2 °C au-dessus des niveaux préindustriels.
«Â Les précipitations extrêmes sont devenues au moins 10 % plus importantes aux Émirats arabes unis et à Oman », relève Mariam Zachariah, chercheuse à l’Imperial College de Londres. Ce qui est « en accord avec les principes physiques de base selon lesquels une atmosphère plus chaude peut retenir plus d’humidité ».
Les pluies torrentielles se sont d’abord abattues sur Oman la semaine dernière, avant d’atteindre les Émirats, où l’équivalent de près de deux ans de précipitations est tombé en l’espace d’une journée le 16 avril, paralysant une partie du pays.
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