OM-PSG: "Ça ira mal si vous prenez un carton", la révélation d’Anigo sur l’épisode des Minots au Parc en 2006

De la crainte du fiasco à un match resté dans la légende de l’OM. On parle pourtant d’un simple 0-0. Mais le contexte de ce match nul ramené par Marseille du Parc des Princes, en ce 5 mars 2006, a sublimé la rencontre. En conflit avec la Ligue, le président phocéen de l’époque, Pape Diouf, brandit la menace du boycott en raison d’un quota de places trop faible à ses yeux alloué à son club et d’une sécurité pas assez suffisante selon lui pour ses supporteurs. Le dirigeant marseillais et José Anigo décident alors de faire évoluer l’équipe réserve, renforcée par quelques joueurs professionnels comme Carrasso, Civelli, Delfim ou encore Gimenez.

PSG-OM : Les minots au Parc en 2006

“Vous prendrez vos valises”

Présent ce jeudi dans Rothen s’enflamme sur RMC, pour évoquer le Classique OM-PSG ce dimanche (20h45) en clôture de la 27e journée de Ligue 1, José Anigo, alors entraîneur de l’équipe marseillaise, raconte la suite. Avec une révélation sur la pression mise par l’actionnaire du club, Robert Louis-Dreyfus, concernant cette opération coup de poing.

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“Le Classique avec les Minots? On n’avait rien préparé du tout. Pape s’était pris la tête avec le président de la Ligue (Frédéric Thiriez). On était avec Julien (Fournier, secrétaire général) dans le bureau. Pape ne voulait pas qu’on joue. Il avait parlé avec Robert Louis-Dreyfus qui voulait jouer. Pape ne voulait pas reculer. Je lui dis: ‘On monte avec les jeunes.’ Il m’a dit: ‘Tu as raison, on monte avec la réserve.’ On est partis comme ça à l’aventure. On savait avec Pape qu’on était virés en cas de carton à Paris. C’était le deal avec Robert Louis-Dreyfus. Il avait dit à Pape: ‘Ça ira mal si vous prenez un carton. Vous assumerez.’ En gros: ‘Vous prendrez vos valises.’ On a serré les fesses et c’est passé. On regardait le chrono et puis on se disait qu’une défaite 1-0 serait un moindre mal. On fait match nul finalement.” Un partage des points en forme de victoire et un souvenir indélébile pour l’OM dans l’histoire des Classiques.