L’Union européenne a sanctionné trois entités impliquées lors des attaques du 7 octobre contre Israël pour les « violences sexuelles généralisées ». Reuters/Amir Cohen
L’Union européenne a annoncé vendredi avoir sanctionné les branches militaires du Hamas et du Djihad Islamique pour des « violences sexuelles généralisées » lors de l’attaque du 7 octobre contre Israël.
Des combattants des Brigades al-Qods, branche armée du Jihad Islamique, de l’unité Nukhba du Hamas et des Brigades al-Qassam, branche armée du Hamas, ont « commis des violences sexuelles et sexistes généralisées, de manière systématique, en les utilisant comme arme de guerre », indique l’UE. Le Hamas et le Djihad islamique figurent déjà sur la liste des « organisations terroristes » désignées par l’UE.
Le Hamas nie
Les trois entités palestiniennes ont été ajoutées à la liste des sanctions de l’Union européenne en matière de droits humains, qui concerne 104 individus et 26 organisations de différents pays. La décision d’imposer ces sanctions fait partie d’un accord entre les pays de l’UE prévoyant aussi des sanctions contre des colons israéliens en Cisjordanie, accusés de violences contre les Palestiniens.
L’UE indique que les exactions commises par les combattants du Hamas incluent « le viol et le meurtre de mineures, la mutilation de cadavres et la mutilation génitale ». Elle a également accusé les assaillants d’« enlèvement ciblé de femmes et de jeunes filles ».
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Le Hamas nie depuis le début toute agression ou violence sexuelle sur des otages ou lors des attaques terroristes, alors qu’un rapport de l’ONU publié le 4 mars fait état « d’informations claires et convaincantes » permettant d’établir que certains otages avaient subi des violences sexuelles et qu’il y avait des « motifs raisonnables » de croire que des violences sexuelles avaient eu lieu le jour des attaques.
Des violences « systématiques »
En février, l’Association des centres d’aide aux victimes de viols en Israël (ARCCI) avait déjà publié un rapport de 39 pages à destination de l’ONU sur les violences sexuelles commises lors des attaques du 7 octobre et constaté que ces dernières ont été « perpétrées de manière systématique » le jour de l’attaque et en captivité pour les otages.
Ce rapport confirme que de multiples viols et agressions sexuelles ont été commis, de même que des mutilations de corps et de cadavres. L’association évoque des mutilations génitales intentionnelles, avec la « volonté de détruire les organes des femmes pour s’en prendre à leur dignité ».
Pour produire cette synthèse, l’ARCCI a compilé les rapports des sources gouvernementales, les enquêtes de presse, les témoignages des secouristes sur place, ainsi les récits des professionnels et des victimes qu’elle a pu entendre via sa ligne d’écoute.
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