Une enquête vient d’être ouverte pour des soupçons de maltraitance dans un Ehpad de Toulouse. La fille d’un résident a caché un enregistreur dans la chambre. Son père est, au minimum, abreuvé d’insultes
L’enquête concerne le traitement dont serait victime un résident de 91 ans d’un Ehpad de Toulouse. Sur des enregistrements obtenus par sa fille, il est copieusement insulté par des membres du personnel.
enfer – Une enquête vient d’être ouverte pour des soupçons de maltraitance dans un Ehpad de Toulouse. La fille d’un résident a caché un enregistreur dans la chambre. Son père est, au minimum, abreuvé d’insultes
«Ã‚ Espèce de bâtard, va ! (…) il avait déjàcommencé àfaire pipi ce connard » ou encore « Pierre, tu me fais chier làhein ». Ces insultes ont été adressées en septembre puis en octobre au résident de l’Ehpad de l’Ecuyer, àToulouse, propriété du groupe privé DomusVi. Proférées par des employées, elles ont été découvertes grâce àl’enregistreur placé dans la chambre de cet homme de 91 ans, diminué par deux AVC, par sa fille, inquiète de voir son état se dégrader. Elles ont été rendues publiques la semaine dernière par le site d’investigation Médiacités.
Ce lundi, le parquet de Toulouse confirme qu’une enquête a été ouverte début décembre. Elle fait suite au signalement de l’agence régionale de Santé (ARS) et vise à établir s’il y a eu « maltraitance sur personne vulnérable », précise à l’AFP le procureur de la République de Toulouse Samuel Vuelta-Simon.
Des précédents dans d’autres groupes spécialisés
Deux ans après le scandale Orpea, qui avait jeté une lumière crue sur les résidences pour seniors, un autre groupe privé, Emera, a été accusé en décembre de manquements par des familles et de « maltraitance » par la CGT. Une enquête a notamment été ouverte en Gironde pour « violences habituelles sur personne vulnérable », après une plainte visant un établissement.
Concernant Orpea, soupçonné de maltraitance institutionnelle, le parquet de Nanterre a indiqué le 8 janvier avoir ouvert une information judiciaire contre X pour « homicide involontaire, blessures involontaires, non-assistance à personne en danger et mise en danger d’autrui ».
Le syndicat des Ehpad privés Synerpa avait présenté en janvier 2023 une « charte » pour « replacer l’éthique et la transparence au cœur de l’accompagnement des personnes âgées », signée par 1.827 adhérents, dont les principaux groupes du secteur : Korian, Colisée et DomusVi.
SociétéQue sait-on des accusations de Sandrine Bonnaire contre un Ehpad après le décès de sa mère ?SociétéToulouse : Comment un groupe de seniors imaginatifs envisage de vieillir ensemble, loin de l’Ehpad
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