Nice: un homme condamné à 18 ans de prison pour le viol d'une femme dans un hall d'immeuble

L’homme était jugé aux assises de Nice depuis ce lundi 15 avril. La justice a suivi les réquisitions du procureur.

Le tribunal de Nice (illustration).

L’homme jugé pour le viol d’une femme dans le hall d’un immeuble à Nice en 2021 a été condamné à 18 ans de prison ce mardi 16 avril.

Le ministère public avait requis la même peine. Lors de ses réquisitions, le procureur avait souligné une position de l’accusé qui avait évolué au long de la procédure.

De l’autre côté, aucun élément ne permet de douter de la version de la victime d’après le procureur de la République, qui n’a pas relevé de “maladie mentale” chez la victime mais un choc post-traumatique. Aussi, le procureur a rappelé que l’homme a déjà été condamné par la justice notamment pour des faits de violences conjugales, de détention de stupéfiants et de port d’arme.

“Double personnalité”

L’avocate de la partie civile a abondé dans le sens du magistrat en parlant d’un “dossier à rebondissement”.

“La thèse développée par l’accusé consistait à dire, depuis le départ, que c’était consentant. Et puis au fil du temps cette version évolue. Il l’a suivi dans la rue. On a eu toute une série d’auditions des ex-compagnes, ce qui n’a pas milité dans le sens de la défense. Elles ont dressé un portrait de lui d’un homme violent, qui avait une double personnalité”, décrit Me Guittard, avocate de la partie civile.

Du côté de la défense, l’avocat de l’accusé assurait que l’acte avait été “parfaitement consenti”. Il indique que “la victime était en soirée et elle avait bu”, tout en ciblant un “discours incohérent de la victime”. De plus, l’expert psychiatrique a relevé que le suspect n’avait pas de pathologie et qu’il n’était pas dangereux d’après l’avocat de l’accusé.

Face aux jurés, l’accusé a réagi aux réquisitions du procureur en avançant qu’il ne se “releverait pas” d’une peine telle que celle demandée par le parquet, tout en assurant qu’il ne méritait “pas du tout” sa condamnation. Une version qui n’a manifestement pas convaincu les jurés.