Le 17 avril, Dev Patel sort son premier film en tant que réalisateur, 16 ans après son rôle mémorable dans «Slumdog millionaire». Universal Studios.
Kid est un jeune Indien qui, arborant un masque de singe et sous le pseudonyme de Monkey Man, gagne chichement sa vie dans des combats d’arts martiaux illégaux se déroulant à Yatana, ville imaginaire du pays des maharajas. Il parvient cependant à se faire embaucher comme homme à tout faire au Queenie, un club sélect fréquenté par les riches et les puissants de la région, qui viennent s’y divertir et y trouver drogues et prostituées. Kid se rend vite indispensable sur place mais, au fil de différents flashbacks évoquant son enfance et le destin tragique de sa mère, on comprend qu’il a un objectif bien précis…
L’Inde produit des films d’action à la pelle, dont certains arrivent, parfois sous le manteau, à se frayer un chemin jusqu’en France via des festivals ou des DVDs. Mais encore plus rares sont les grosses productions hollywoodiennes à venir s’aventurer sur les terres du Mahatma Gandhi, comme le fait ce blockbuster, cofinancé par Universal ou Monkeypaw, la maison de production de Jordan Peele (le réalisateur de « Get out » et « Nope »). Dev Patel, de nationalité britannique, mais né de parents d’origine indienne, y va, lui, à fond, et ne prend pas de gants avec la patrie et la culture de ses ancêtres !
Une référence à « John Wick »
Car le Kid, alias Monkey Man, qu’il interprète, doit lutter contre des criminels, des politiciens corrompus, des policiers véreux et subir le mépris de classe des privilégiés qui ne tolèrent qu’à peine son existence. Lui, on comprend qu’il est issu d’une caste paysanne vivant en harmonie avec la nature. Ce combat, bien plus dur que les pugilats qu’il pratique sur le ring, l’amènera à entrer en contact avec d’autres parias de la société, les personnes transgenres. On comprend mieux pourquoi le film, qui devait débarquer dans les salles en Inde le 19 avril, pile le jour du début de vote aux législatives, attend toujours son visa de sortie là-bas.
Pour l’amateur d’action pure et dure, « Monkey Man » constituera un mets de choix. Se plaçant sous l’auguste référence de « John Wick » (la saga filmique avec Keanu Reeves est nommément citée par un personnage), le long-métrage évoque aussi les pierres angulaires du cinéma de baston asiatique, tels le Thaïlandais « Ong-Bak » (2003) ou l’Indonésien « The Raid » (2011). Des œuvres qu’a très certainement visionnées Dev Patel, 33 ans, ceinture noire et champion international de taekwondo, qui livre ici un premier film véritablement coup de poing.
Dev Patel, bien plus qu’un millionnaire des bidonvilles
Et c’est tout à son honneur de se présenter ainsi, dans un registre où l’on ne l’attendait pas. Car, pour l’immense majorité des Français, Dev Patel, c’est surtout l’incroyablement malin et débrouillard Jamal, du film « Slumdog Millionaire » (2008), un gamin issu des bidonvilles qui arrive en finale de la version indienne de « Qui veut gagner des millions ? »
Mais c’est oublier qu’avant ce film qui l’a révélé au grand public, alors qu’il n’avait que 18 ans, Patel avait déjà tapé dans l’œil du public grâce aux deux premières saisons de la série « Skins », où il incarnait l’un des personnages principaux. Surfant sur le succès de « Slumdog Millionaire », l’acteur a ensuite poursuivi sa carrière majoritairement au cinéma, apparaissant dans « Le dernier Maître de l’air » (2010), un film fantastique raté de M. Night Shyamalan, « Chappie » (2015), de la science-fiction avec Hugh Jackman, ou le nettement plus réussi « Lion » (2016), dans lequel il donne la réplique à Nicole Kidman.
Nouveau changement de cap, avec l’étonnant « The Green Knight » (2021), fantasy inspirée de la légende des Chevaliers de la Table ronde, dans lequel Patel incarne Sire Gauvain, pour un résultat insolite à découvrir sur Prime Video. De quoi se faire les muscles, au sens propre comme au figuré, avant ce très costaud « Monkey Man ».
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