Larry Fink incite les entreprises à la modération sur les rachats d’actions
563.513 dollars: c’est la somme déboursée l’an dernier par BlackRock pour renforcer les systèmes de sécurité qui encadrent le domicile de son patron, Larry Fink. L’homme de 71 ans a aussi bénéficié de la protection de gardes du corps, avec une facture de 216.837 dollars.
Des investissements verts qui énervent les “anti woke”
Le président-directeur général du premier gestionnaire d’actifs au monde serait-il la cible de voleurs prêts à tout pour réaliser le casse du siècle? Non, ces dépenses faramineuses s’expliquent par une autre menace: des “anti-woke” et complotistes qui lui reprochent des choix d’investissements sur des critères dits “ESG”, pour “environnementaux, sociaux et de gouvernance”.
BlackRock a en effet été plusieurs fois mentionné lors des débats des primaires républicaines, souligne un article du Financial Times. Un des adversaires de Donald Trump, Vivek Ramaswamy, avait par exemple désigné Larry Fink comme le roi du complexe industriel éveillé (“Woke industrial complex”) et du mouvement ESG”.
A l’inverse, d’autres militants, des activistes pour le climat, lui reprochent de ne pas en faire assez sur le plan environnemental. Les bureaux de BlackRock ont ainsi été la cible de ces mouvements à plusieurs reprises, rappelle le quotidien britannique.
Des frais importants pour d’autres entreprises
Ce phénomène de dirigeants de plus en plus menacés n’épargne pas d’autres entreprises.
Chez Disney, le prétendu virage “woke” de sa production cinématographique a fait s’envoler la facture des “services et équipements de sécurité” pour protéger son patron Bob Iger. En 2023, cela représentait 1,2 million de dollars, contre un peu plus de 830.000 dollars l’année précédente.
L’article du FT mentionne aussi le cas de grands laboratoires pharmaceutiques, cibles privilégiées des antivax depuis la mise sur le marché des vaccins contre le covid-19.
Moderna a par exemple déboursé plus d’un million de dollars l’an dernier pour assurer la sécurité de son patron, le Français Stéphane Bancel. Chez Pfizer, le FT mentionne près de 800.000 dollars dépensés en 2023, et une somme équivalente en 2022 pour des systèmes de sécurité à domicile, des conseils en sécurité et d’autres services.
Les banques d’affaires JPMorgan et Goldman Sachs, qui dépensent aussi des milliers de dollars pour la sécurité des dirigeants, sont également citées.
Enfin, Tesla a déboursé de son côté 2,4 millions de dollars pour son patron Elon Musk et déjà 500.000 dollars depuis le début de l’année. Le FT ne précise pas ce qui menacerait concrètement celui qui dirige aussi SpaceX et X (Twitter). Elon Musk est d’ailleurs connu pour ses prises de position assez radicales (et “anti woke”) sur ce réseau social.
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