(illustration) Deux produits, à deux ou trois doses chacun, cibleront cinq souches bactériennes, au lieu d’une seule actuellement pour les bébés. LP/Jean-Baptiste Quentin
Du nouveau pour les vaccinations obligatoires des bébés. Celle contre les infections à méningocoques sera bien étendue à partir de l’année 2025, annoncent ce vendredi les autorités sanitaires. Cette décision était attendue car elle fait suite aux préconisations de la Haute Autorité de santé d’élargir à plusieurs souches bactériennes cette immunisation des nourrissons, comme nous le racontions au début du mois d’avril.
Les méningocoques sont des bactéries qui se transmettent par contact rapproché (salive, gouttelettes, etc.). Ils peuvent provoquer de graves maladies, à commencer par des méningites mais aussi des septicémies, chez les enfants comme chez les adultes. L’an dernier, parmi 560 cas d’infection graves, 59 sont décédés.
Les souches W et Y « progressent beaucoup depuis deux ans »
Jusqu’à présent et depuis 2018, les bébés avaient obligation d’être vaccinés contre la souche C des méningocoques. Désormais, ils devront recevoir deux doses d’un vaccin dit « tétravalent » ciblant les quatre groupes A, C, W et Y, à 6 puis 12 mois. Mais aussi trois doses d’un autre produit visant uniquement la souche B, uniquement recommandées pour le moment, à 3, 5 puis 12 mois.
«Ã‚ On constate chez les bébés une hausse des infections invasives àméningocoques, en particulier avec d’autres souches que C. W et Y progressent beaucoup depuis environ deux ans, et W provoque davantage de formes graves », nous indiquait récemment Brigitte Virey, présidente du Syndicat national des pédiatres français.
La vaccination des bébés contre la souche B (à trois doses) était déjà recommandée depuis juin 2022. La part de nourrissons ayant reçu au moins une dose est passée, en un an, de près de 50 à près de 75 %. Elle devrait continuer à grimper jusqu’à atteindre autour de 95 %, comme pour les autres produits déjà obligatoires.
Une dose du vaccin ACWY est désormais aussi recommandée (sans obligation) à tous les adolescents âgés de 11 à 14 ans, indépendamment de leurs injections passées. Et un rattrapage est préconisé pour la tranche d’âge supérieure, entre 15 et 24 ans.
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