Un des gouverneurs de la Fed demande d’attendre avant d’entamer une baisse des taux.
Mercredi, l’un des gouverneurs de la Fed a confirmé les progrès réalisés en matière d’inflation en 2023, mais «les données des deux derniers mois ont été décevantes». Raison pour laquelle les baisses de taux doivent attendre, selon lui.
Baisser les taux, oui, mais pas maintenant. Selon un des gouverneurs de la Fed, il est urgent d’attendre avant d’entamer une baisse des taux directeurs de la Réserve fédérale américaine (Fed), tant que les données relatives à l’inflation ne montrent pas «une trajectoire soutenue» vers l’objectif de 2%. «Nous avons eu beaucoup de progrès en termes de réduction de l’inflation durant l’année écoulée, mais les données des deux derniers mois ont été décevantes», a estimé dans un discours à New York Christopher Waller. Dans ces conditions, même s’il est évident à ses yeux qu’une baisse des taux devra intervenir à un moment donné, «je ne suis pas prêt à aller dans ce sens tant que les progrès ne se matérialisent pas», a-t-il remarqué.
Il est dès lors nécessaire, selon lui, de «réduire le nombre de baisses ou de les repousser» à l’année prochaine plutôt que se précipiter, «compte tenue des récentes données». L’inflation ralentit en effet moins vite que prévu depuis le début de l’année, l’indice CPI, sur lequel sont indexées les retraites, ayant même rebondi en février, à 3,2% sur un an, contre 3,1% en janvier (un chiffre déjà plus élevé que prévu). Quant à l’indice PCE – privilégié par la Fed qui veut le ramener à 2% -, il sera publié vendredi pour février, mais avait en janvier ralenti sur un an, à 2,4% contre 2,6%, et accéléré sur un mois, à 0,3% contre 0,1%.
À lire aussi Taux : «la Fed n’est ni plus ni moins confiante sur le reflux de l’inflation»
Besoin de «confiance» avant une baisse des taux
La Fed, qui s’est réunie la semaine dernière, prévoit toujours de réduire le coût du crédit par trois fois cette année, malgré ce rebond de l’inflation. Mais il faudra attendre pour voir le mouvement démarrer, et, à ce stade, elle a maintenu ses taux inchangés, au plus haut depuis plus de vingt ans, dans la fourchette de 5,25% à 5,50%.
Les marchés anticipent un nouveau maintien des taux lors de la prochaine réunion, prévue le 30 avril et le 1er mai mais une première baisse dès la suivante, mi-juin, avec deux autres baisses attendues avant la fin de l’année, selon l’outil de suivi FedWatch de CME Group. Christopher Wallen se montre cependant plus prudent, jugeant qu’il a «besoin de voir au moins plusieurs mois de meilleures données sur l’inflation avant d’avoir suffisamment confiance pour entamer une baisse des taux permettant de maintenir l’économie dans une trajectoire d’inflation à 2%».
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