Le président du PSG, Nasser Al-Khelaïfi, peut se réjouir, la qualification en demi-finale de Ligue des champions est aussi une excellente opération financière. LP/Fred Dugit
Le PSG se dirige-t-il vers une année record ? En lice dans toutes les compétitions après sa victoire face au FC Barcelone en quart de finale de la Ligue des champions, Paris peut toujours rêver d’un triplé historique. Cette qualification va également avoir un impact non négligeable sur les finances puisqu’elle va permettre au champion de France de voir ses revenus atteindre près de 120 millions d’euros.
Le club de la capitale avait déjà empoché 93 millions d’euros en sortant de la phase de groupes et se qualifiant pour les huitièmes de finale de la C1. À ce joli pactole, il faut désormais ajouter 10,6 millions d’euros au titre de la participation aux quarts de finale et 12,5 millions d’euros pour la demi-finale à venir (30 avril ou 1er mai et 7 ou 8 mai).
Pour expliquer cette somme, qui va certainement aider Paris à boucler un nouvel exercice record en termes de revenus (802 millions d’euros l’an passé), il faut s’intéresser aux détails. Outre les chiffres liés aux paliers franchis dans la compétition, cette enveloppe se compose d’une prime de participation (15,64 millions d’euros), d’une prime de résultats sur la saison qui correspond aux victoires et matchs nuls en phase de poules (7,46 millions d’euros) et d’une prime de coefficient calculée sur les dix dernières années et le classement UEFA (environ 30 millions d’euros).
En plus de cela, le « market pool », basé sur les droits télés nationaux, a permis au champion de France de récupérer 33 millions d’euros supplémentaires.
140 millions d’euros pour le vainqueur de l’épreuve
Avec ces 120 millions d’euros déjà acquis, le PSG dépasse largement son total de la saison précédente qui s’élevait à 100,4 millions d’euros. En cas de qualification en finale de la Ligue des champions, le montant pourrait encore évoluer de manière significative et s’approcher des 140 millions d’euros puisque le vainqueur gagne 20 millions d’euros supplémentaires quand le finaliste repart avec 15,5 millions d’euros. À titre de comparaison, le budget du RC Lens est de 118 millions d’euros, celui de Clermont de 22 millions d’euros.
Avant un mercato d’été qui s’annonce décisif dans la foulée du départ de Kylian Mbappé, cela offrirait encore un peu plus de latitude à Paris pour renforcer son effectif. En se séparant de Neymar, Sergio Ramos et Lionel Messi l’été dernier, le champion de France avait pu déjà financer l’intégralité de son marché et les ventes Marco Verratti, Julian Draxler ou Georginio Wijnaldum lui ont permis de dégager de nouvelles marges. Définitivement, les années où il fallait compter aux centimes sous le joug de l’UEFA et de son fair-play financier semblent loin derrière.
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