Sur RMC, la directrice générale de Foodwatch France Karine Jacquemart dénonce la “cheapflation” pratiquée notamment par Lactalis-Nestlé, LDC et Fleury-Michon. L’association de défense des consommateurs accuse les trois marques d’avoir réduit la qualité de plusieurs de leurs produits tout en augmentant le prix et sans en informer les consommateurs.
Lactalis-Nestlé, LDC et Fleury-Michon sont dans le viseur de Foodwatch. L’association de défense des consommateurs dénonce la “cheapflation” pratiquée par ces trois marques. Selon Foodwatch les recettes de plusieurs produits auraient été modifiées intégrant des substituts moins chers tandis que le prix a augmenté.
“C’est une nouvelle illustration du grand n’importe quoi avec des marques qui se foutent de la gueule du monde”, peste ce jeudi sur RMC et RMC Story Karine Jacquemart, directrice générale de Foodwatch France. “Ce sont des récidivistes qui remplacent des ingrédients souvent de moins bonne qualité, mais qui augmentent les prix et surtout sans en informer les clients”, détaille-t-elle.
Rayon jus de fruits d’un supermarché à Septemes-les-Vallons, près de Marseille, le 3 novembre 2022
Trois produits visés
Elle cite le cas de Fleury-Michon et son hachis parmentier au jambon en baissant la quantité de jambon avec une augmentation de 23% au kilo. Les autres produits concernés par ces alertes sont les cordons bleus de la marque Le Gaulois, dont la teneur en poulet a baissé au contraire des prix et le Siggi’s skyr vanille a aussi vu sa recette changée avec plus de sucre et un prix en hausse: “Tout est bon pour faire de l’argent, sur le dos des consommateurs”, tacle Karine Jacquemart.
Contactées par Foodwatch, les marques en question assurent avoir changé les recettes de ces produits en raison de l’inflation et pour maintenir des prix bas. Mais les prix ont pourtant augmenté, pour une qualité moindre et sans information au consommateur assure Foodwatch. “On est condamné à avoir des produits de moins en moins bons qui créent des maladies chroniques”, déplore Karine Jacquemart.
“L’impunité c’est fini”
Mais elle ne compte pas se laisser abattre: “J’ai un message aux industriels: l’impunité c’est fini. On va traquer vos pratiques abusives”, martèle-t-elle.
La directrice de Foodwatch appelle désormais l’Etat à serrer la vis contre les pratiques des industriels. Invitée de RMC et BFMTV le 12 mars dernier la ministre en charge du Commerce Olivia Grégoire, avait promis la mise en place d’un décret pour lutter contre la shrinkflation. Et si ce décret met un peu de temps à arriver, c’est à cause de la fédération des distributeurs et des lobbies qui se sont prononcées contre le décret assure Karine Jacquemard.
Mais le gouvernement n’a pas tenu compte de leurs avis explique la directrice de Foodwatch: “Un décret annoncé dans la semaine va rendre obligatoire l’information de la part des distributeurs quand il y a des cas de shrinkflation. C’est un pas de plus vers la transparence”.
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