Les malvenus : Faut-il regarder le téléfilm inédit avec Jonathan Zaccaï, Yannick Choirat et Géraldine Pailhas diffusé ce mercredi 17 avril sur France 2 ? Notre avis
Diffusé ce mercredi 17 avril sur France 2, Les malvenus vous plonge dans une querelle de voisinage qui va gravement dégénérer. Un drame profondément noir porté par une formidable distribution.
À quelques semaines de la “Fête des voisins” (qui aura lieu, pour information, le vendredi 31 mai prochain), France 2 vous invite à la table des Malvenus ce mercredi 17 avril, à 21h10 tapantes. Réalisé par Sandrine Veysset, qui avait remporté le César du meilleur premier film à la fin des années 90 avec Y aura-t-il de la neige à Noël ?, ce téléfilm narre la cohabitation d’abord circonspecte puis intenable entre deux familles habitant deux maisons mitoyennes…
Les malvenus : que raconte le téléfilm inédit avec Jonathan Zaccaï, Yannick Choirat et Géraldine Pailhas diffusé ce mercredi 17 avril sur France 2 ?
Carole (Géraldine Pailhas, vue l’année dernière dans le biopic romancé sur Bardot) et Luc (Jonathan Zaccaï, dans un registre bien différent de celui de La tribu) viennent d’emménager dans un mas. Là, loin de Paris, elle va pouvoir s’épanouir, entre cours de tai chi et confection de lampes. Débarrassé de son boulot d’ingénieur, lui va pouvoir mettre sur pied son élevage d’escargots. Mais leur quiétude est remise en cause par l’emménagement dans la maison mitoyenne d’une famille qui leur fait instantanément mauvaise impression. Brut de décoffrage, Fred (Yannick Choirat qui, après la minisérie Tout pour Agnès, est une nouvelle fois impeccable) a toujours une bière à portée de main. Loin d’avoir la distinction de Carole, Marisa (Sophie Guillemin) a la répartie provocante. Viré de son lycée, leur fils Samuel (Simon Zampieri) tue le temps en tirant sur les pigeons. Pour ces deux familles issues de deux classes sociales ordinairement éloignées, la cohabitation se mue bientôt en conflit larvé.
Les malvenus : faut-il regarder le téléfilm inédit avec Jonathan Zaccaï, Yannick Choirat et Géraldine Pailhas diffusé ce mercredi 17 avril sur France 2 ? Notre avis
Les Malvenus ne perd pas de temps à éprouver le spectateur. Avant même le générique de début, le téléfilm impose en effet une scène d’engueulade familiale, pleine de rancœurs jamais soignées. Passée cette introduction particulièrement inconfortable et plombée par une écriture lourdaude, la fiction va efficacement tisser une intrigue anxiogène et suffocante. Une expérience immersive et universelle, chacun pouvant se projeter dans cette discorde de voisinage où chaque mot est une possibilité de mauvaise interprétation, où les frustrations sont le terreau idéal d’une irrationnelle détestation, où l’opposition sociale, qui met chaque camp face à ses préjugés et ses failles, alterne intelligemment antipathie et empathie. Les Malvenus se dessine alors comme un thriller radical où le cauchemar semble sans fin. Pendant plus d’une heure, cet effondrement humain tient diablement en haleine. Malheureusement, le téléfilm est rattrapé par ses démons d’écriture lors d’un final grotesque, dispensable et expédié, foncièrement inexplicable et opportunément inexpliqué, qui brouille complètement le message. Cette faute de goût condamne, dans une certaine mesure, cette fiction à une dommageable superficialité. Le sentiment d’être passé à “ça” d’une grande œuvre émerge alors et il est prégnant. La frustration qui l’accompagne est à la hauteur de la réussite, réelle mais incomplète, de ces Malvenus.
À lire aussi “Ma meilleure amie est une ex” : Jonathan Zaccaï (Le Cours de la vie) se confie sur ses amours passés
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