Donald Trump a pu jauger du regard les douze jurés titulaires sélectionnés jeudi 18 avril 2024 pour décider de son sort lors de son procès pénal à New York.
Au terme d’une journée chaotique, le juge Juan Merchan a annoncé, jeudi, que douze jurés titulaires ont été sélectionnés pour décider du sort de Donald Trump lors de son procès pénal historique à New York. Une poignée de suppléants manquent encore avant d’entrer dans le vif des débats.
Le procès pénal de Donald Trump à New York devrait pouvoir entrer dès lundi dans le vif des débats. Le jury de douze personnes a été constitué, a annoncé jeudi 18 avril le juge Juan Merchan, qui préside les débats.
“Choisissons nos suppléants”, a-t-il ajouté, se disant “optimiste” à l’idée que le jury soit définitivement constitué vendredi, lorsque cinq jurés suppléants de plus, sur les six nécessaires, auront été sélectionnés. Après cette étape cruciale et parfois laborieuse, les débats pourront débuter.
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Lorsque les nouveaux jurés ont prêté serment de juger l’affaire de manière “juste et impartiale”, Donald Trump, assis à la table de la défense, ne les a pas quittés des yeux.
Premier ex-président des États-Unis à comparaître au pénal, Donald Trump, qui espère revenir à la Maison Blanche en 2025, est obligé d’assister depuis lundi à cette étape cruciale et parfois laborieuse de sélection du jury.
Des dizaines de citoyens, plongés du jour au lendemain dans cette affaire historique et qui voient leur vie scrutée par la défense et l’accusation, en quête de signes de partialité, se sont succédés devant lui.
“Je devrais être dans plein d’endroits en train de faire campagne”, a-t-il une nouvelle fois protesté devant les journalistes après l’audience. “Je suis assis ici depuis des jours, du matin au soir, dans cette salle gelée.”
À moins de sept mois de l’élection présidentielle de novembre, le candidat des républicains est jugé dans une affaire de paiements dissimulés pour acheter le silence d’une ancienne star de films X, Stormy Daniels, à quelques jours du scrutin de 2016 qu’il avait remporté sur le fil face à la candidate démocrate Hillary Clinton.
La garantie de l’anonymat des jurés questionnée
La troisième journée d’audience a démarré de manière un peu chaotique. D’abord, une jurée sélectionnée mardi a fait part de ses craintes d’être identifiée, en disant avoir été reconnue par des proches, alors que le jury est censé rester anonyme pour éviter les pressions.
Un peu plus tard, le juge a renvoyé un autre membre du jury, dont les procureurs ont révélé avoir découvert après recherches qu’il n’avait peut-être pas dit toute la vérité en répondant au long questionnaire délivré à chaque juré potentiel.
Ces premiers accrocs posent notamment la question de la garantie de l’anonymat des jurés tout au long du procès, alors que Donald Trump, qui dénonce une “chasse aux sorcières”, s’est lamenté plusieurs fois d’être jugé à New York, bastion démocrate.
Le candidat républicain a repris mercredi à son compte, sur le réseau Truth Social, les propos d’un animateur de Fox News, Jesse Watters, assurant sans preuve qu'”ils sont en train de choisir des activistes progressistes infiltrés qui mentent au juge pour faire partie du jury”.
Le juge a d’ores et déjà interdit à Donald Trump de s’en prendre aux jurés sur les réseaux sociaux.
L’accusation et la défense ont la possibilité de récuser dix jurés chacun, sans fournir de justifications.
Tout au long de la journée jeudi, Donald Trump a assisté, dans une salle d’audience frigorifiée – “on gèle”, a-t-il lâché – au ballet des candidats, citoyens anonymes plongés du jour au lendemain dans une affaire historique, et dont la vie est scrutée.
Plusieurs dizaines se sont encore fait récuser, avouant qu’ils ne pourraient pas juger Donald Trump de manière impartiale.
“La question n’est pas de savoir si (Donald Trump) est sympathique… Je préside des procès d’accusés qui ne sont pas toujours sympathiques, des membres de gangs, des meurtriers, des délinquants sexuels”, a souligné le juge.
Une issue qui devrait chambouler la campagne électorale
Plus de trois ans après avoir quitté la Maison Blanche dans le chaos, Donald Trump encourt en théorie une peine de prison. Cela ne l’empêcherait pas d’être candidat au scrutin présidentiel du 5 novembre, où il rêve d’une revanche sur Joe Biden, mais projetterait la campagne dans l’inconnu.
S’il était déclaré non coupable, ce serait en revanche un succès majeur pour le candidat républicain.
D’autant plus qu’il est parvenu à force de recours à différer ses trois autres procès au pénal, deux pour tentatives illicites d’inverser les résultats de l’élection de 2020, et un pour gestion supposément désinvolte de documents classifiés.
Donald Trump est inculpé de falsifications de documents comptables de son entreprise, la Trump Organization, qui auraient eu pour but de cacher, sous couvert de “frais juridiques”, le paiement de 130 000 dollars à Stormy Daniels par son avocat personnel de l’époque, Michael Cohen.
En échange, l’ex-star de films X avait accepté de taire une relation sexuelle avec le milliardaire en 2006. Donald Trump a toujours nié cette relation et sa défense assure que les paiements relevaient de la sphère privée.
À lire aussiLe procureur Alvin Bragg vs Donald Trump
Mais le procureur Alvin Bragg entend démontrer qu’il s’agit bien de manoeuvres frauduleuses pour cacher des informations aux électeurs quelques jours avant le vote.
Avec AFP
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