L'EPR de Flamanville raccordé au réseau cet été avec 12 ans de retard sur le calendrier prévu

C’est cet été, avec 12 ans de retard, que l’EPR de Flamanville sera raccordé à l’électricité. Mais jusqu’au bout, c’est compliqué, avec un énième contretemps pour cette centrale dernière génération dont le coût a atteint les 13,2 milliards d’euros.

EDF prévoit de raccorder l’EPR de Flamanville au réseau “à l’été 2024”, avec 12 ans de retard sur le calendrier prévu. Le réacteur, situé dans la Manche, devrait donc injecter pour la première fois de l’électricité dans le réseau cet été après de nombreux contretemps.

Le dernier en date n’était pas plus tard que mardi, alors que le chargement du combustible du réacteur prévu pour la fin du mois a été repoussé à “mi-avril”. Mais “on n’est plus à deux semaines près”, soulignait à juste titre ce mercredi le ministre de l’Industrie, Roland Lescure.

L’EPR de Flamanville

Un chantier maudit

L’EPR de Flamanville devait être mis en service en 2012. Sa construction a débuté il y a 17 ans. Une construction stoppée seulement un an plus tard en raison de fissures dans le béton coulé pour bâtir les fondations. C’était alors le début d’une très longue série de contretemps marquée par la mort de deux ouvriers en 2011, le lancement d’un audit après l’accident nucléaire de Fukushima et d’innombrables déboires techniques: qualité de l’acier de la cuve du réacteur, soudures défectueuses, pièces métalliques non-conformes…

Un chantier maudit dont la facture a été multipliée par quatre pour un coût total de 13,2 milliards d’euros selon EDF. L’énergéticien qui doit encore obtenir le feu vert de l’autorité de sûreté nucléaire sur cette mise en service prévue cet été sauf nouveau contretemps d’ici là.