Le président américain, Joe Biden, le 24 avril lors d’une conférence de la North America’s Building Trades Unions, un syndicat du bâtiment.
Mauvaises surprises aux États-Unis. La croissance pour le premier trimestre se révèle moins forte que prévu. Or dans le même temps, l’inflation dépasse les anticipations. Même si la performance de l’économie américaine continue de faire des jaloux en Europe, la double déception de ce début d’année rend moins probable le scénario rose « d’atterrissage en douceur », alliant une baisse de l’inflation à une croissance solide.
Le département du Commerce calcule que le produit intérieur brut (PIB) des États-Unis, de janvier à mars, a crû, à un rythme annuel, à 1,6 %, alors que les économistes tablaient sur 2,5 %. La détérioration de la balance commerciale et une moindre vigueur de la consommation ont freiné l’expansion.
L’inflation résiste
Dans le même temps, l’inflation sous-jacente, mesurée par l’indice des dépenses personnelles de consommation, excluant l’énergie et les produits alimentaires, s’élève à 3,7 %, et non pas de 3,4 % comme on l’anticipait. On est donc très loin du retour à 2 %, objectif de la banque centrale américaine, qui avait été brièvement atteint fin 2023.
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Par ailleurs, les dépenses de services, notamment dans la santé, ont accéléré au rythme de 4 % entre janvier et mars, ce qui soutient l’activité. En revanche, la consommation de biens, en particulier dans l’automobile, cède 0,4 %. Dans ce contexte, la baisse de l’épargne, entamée au second trimestre 2023, continue. Le taux d’épargne des Américains tombe ainsi à 3,6 %, contre 4 % à la fin de l’année dernière.
Mauvais accueil des marchés
Les marchés ont mal accueilli ces nouvelles. Le marché obligataire en conclut que, face à la résilience de l’inflation, la Réserve fédérale dispose d’une raison de plus de ne pas abaisser avant septembre son taux directeur, qui est au plus haut depuis 23 ans. Les marchés d’actions en pâtissent, car la perspective de taux d’intérêt élevés pendant des mois aggrave le risque de récession et de chute des profits des entreprises.
Le narratif électoral du président Biden est également affecté puisque la croissance plonge d’un rythme élevé de 3,4 % fin 2023, à un médiocre 1,6 % début 2024. Le mécontentement des électeurs face à des hausses de prix encore douloureuses, dont souffre le candidat démocrate dans les sondages, peut s’aggraver si le ralentissement marqué de l’activité se confirme.
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