Le prix du baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en mai, a gagné 1,81% à 86,89 dollars.
Les prix du pétrole sont en hausse, lundi 18 mars. Durant le week-end, des raffineries russes ont été touchées par des frappes de drones. De son côté, l’Irak a annoncé une réduction de ses exportations de brut dans les mois qui viennent.
Les prix du pétrole ont débuté la semaine en hausse lundi à la suite de nouvelles frappes de drones sur les raffineries russes au cours du week-end, et de propos de l’Irak sur une réduction de ses exportations de brut. Le prix du baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en mai, a gagné 1,81% à 86,89 dollars. Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI), pour livraison en avril, a clos sur un bond de 2,07% à 82,72 dollars. Une nouvelle attaque de drones, imputée à l’Ukraine, a provoqué l’incendie de la raffinerie de Slaviansk-sur-Kouban dans le sud de la Russie, dans la région de Krasnodar, ont indiqué dimanche les autorités régionales. L’armée russe a par ailleurs affirmé avoir abattu dans la nuit 35 drones ukrainiens au-dessus de différentes régions de la Russie, dont celle de Moscou, un chiffre particulièrement élevé. Samedi, une raffinerie avait été incendiée à Samara, à quelque 1.000 km de la frontière ukrainienne, après des attaques de drones.
Ces nouvelles de Russie «sont haussières pour le brut comme pour les produits raffinés», a indiqué Matt Smith de Kpler soulignant que la Russie n’a pas les capacités de stockage adéquates pour rediriger le volume de brut qui devait être traité par les infrastructures endommagées. La semaine passée, le brut avait déjà grimpé en raison du risque géopolitique en Russie, après qu’une raffinerie de pétrole a été visée par un drone mercredi à Riazan. Mardi une autre raffinerie avait été visée dans la région de Nijni Novgorod, à 800 km de la frontière avec l’Ukraine. «Les attaques de drones ukrainiens contre les infrastructures pétrolières russes ont surpris le marché, car nombre d’entre elles se situent à l’intérieur même de la Russie», explique Bjarne Schieldrop, analyste chez Seb .
À lire aussi Le pétrole à un nouveau sommet, l’Agence internationale de l’énergie tire la sonnette d’alarme
Pas d’approvisionnement en brut perturbé
Si l’approvisionnement en brut ne devrait pas être perturbé pour le moment, «des capacités de raffinage de pétrole pourraient être perdues à cause de ces attaques», poursuit-il. Par ailleurs, les cours ont réagi également à la hausse aux récents propos du ministre irakien du Pétrole qui a indiqué que son pays allait réduire ses exportations de brut dans les mois qui viennent pour compenser une production qui, en janvier et février, a dépassé les objectifs convenus au sein de l’Opep+.
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