JO2024 : les sportives qui allaitent ne seront pas obligées de dormir au village olympique

La judoka Clarisse Agbégnénou sacrée championne olympique aux JO de Tokyo. (Le 27 juillet 2021.)

Concilier sport de haut niveau et maternité peut parfois être un parcours du combattant. Ou de la combattante, surtout quand on a des enfants en bas âge et qu’on les allaite. La judoka Clarisse Agbégnénou, qualifiée pour les Jeux Olympiques de Paris 2024 et mère d’une petite fille née en juin 2022, ne le sait que trop bien. La reine des tatamis – elle est l’une des athlètes les plus titrées de sa discipline avec deux titres olympiques et huit médailles aux championnats du monde – a ainsi demandé au comité olympique français une dérogation : celle de pouvoir emmener sa fille auprès d’elle pendant les Jeux.

Pour rappel, la règle au village olympique qui est que les enfants ne peuvent pas y dormir. Ils peuvent éventuellement y être «invités» en journée mais généralement les «pass invités sont très restreints» et souvent dédiés au staff médical ou sportif, a rappelé Astrid Guyart, secrétaire générale du comité olympique français (CNOSF), citée par l’AFP.

Des chambres à l’hôtel Pleyel

Le vœu de Clarisse Agbégnénou a finalement été exaucé, ce lundi 26 février. Il a, en effet, été décidé de pouvoir proposer des chambres à l’hôtel Pleyel, situé à quelques centaines de mètres du village olympique à Saint-Denis, pour les mères qui allaitent leur enfant et ainsi offrir «les meilleures conditions d’équilibre» aux compétitrices et «prendre en compte la parentalité», y compris les pères, a expliqué Astrid Guyart, lors d’une conférence de presse.

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Il y aura aussi dans cet hôtel qui est sur le point d’ouvrir, «un espace famille de 100 mètres carrés» où les parents pourront passer du temps avec leurs enfants quel que soit leur âge. Ce dispositif débutera à compter de l’ouverture du village olympique le 18 juillet 2024. «C’est inédit et c’est quelque chose qu’on veut pérenne, que ce ne soit pas une bulle parce que ce sont les JO de Paris», a martelé Astrid Guyart, aussi présidente de la commission des athlètes.

Pour l’instant, cela représente un coût de «40.000 euros» pour le comité olympique français qui organise tout le dispositif, mais ne peut pas dire précisément combien d’athlètes seront concernées in fine. «Ce sont des mesures dérogatoires, car sortir du village c’est aussi sortir du cœur des JO», a noté de son côté Marie-Amélie Le Fur, présidente du comité paralympique français.

Pour les Jeux paralympiques, le système ne sera pas tout à fait le même. Il y aura la possibilité pour les athlètes, déjà prévue de longue date, de pouvoir voir leur famille au sein du club France. Les parents d’enfants de moins d’un an pourront les voir au village en journée en bénéficiant d’un pass et le comité paralympique étudiera les demandes de logement à l’hôtel, notamment dans le cas d’une mère qui souhaite allaiter son enfant.