Une vue montre un point de passage à la frontière entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan et une base de soldats de la paix russes déployés dans le Haut-Karabakh, vue d’une route près du village de Kornidzor, en Arménie, le 23 septembre 2023.
C’est une étape importante entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan. Après une guerre qui a fait plus de 6 000 morts en 2020, puis une offensive éclaire de l’Azerbaïdjan sur le Haut-Karabakh en 2023, les deux voisins tentent de régler leur différend sur leurs territoires. Ils ont commencé à délimiter leur future frontière. C’est un pas de plus vers une normalisation.
La frontière est le cœur du problème qui mine depuis des décennies la relation entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan. Le travail des experts chargés de délimiter le futur tracé est donc extrêmement sensible. Il s’agit tout simplement d’« éviter une nouvelle guerre », selon les mots du Premier ministre arménien, Nikol Pachinian.
Le président de l’Azerbaïdjan, Ilham Aliev, ose même parler de paix. « Je pense que nous sommes plus que jamais près d’un accord de paix, ce qui n’était pas le cas à l’époque de l’occupation du Haut-Karabakh. Mais maintenant, nous avons désormais une vision commune de la forme que devrait prendre l’accord de paix. Il ne nous reste plus qu’à régler les détails », a expliqué Ilham Aliev.
Les deux pays se sont mis d’accord pour reprendre la délimitation de l’époque soviétique
On sait à peu près à quoi doit ressembler la frontière. Erevan et Bakou se sont mis d’accord pour reprendre la délimitation de l’époque soviétique. Ce grand pas entre les deux rivaux ne se fait pas sans heurts.
Si l’Arménie a exclu « le transfert de toute partie du territoire souverain du pays », quatre villages frontaliers saisis par les forces d’Erevan dans les années 1990 vont repasser sous le contrôle de l’Azerbaïdjan. Et cela inquiète la population locale. Plusieurs manifestations ont éclaté ces dernières 48 heures dans le pays.
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