Le député Philippe Brun est l’auteur de la proposition de loi visant à geler les prix de l’électricité. LP/Fred Dugit
Ils dénoncent une décision « purement politique » et « injuste ». Les députés socialistes ont déposé lundi un texte visant à geler les prix de l’électricité, au lendemain de l’annonce par Bercy d’une hausse des tarifs allant jusqu’à 9,8% à partir du 1er février. Alors « qu’une personne sur cinq est en situation de précarité énergétique, une nouvelle augmentation de 10% des prix de l’électricité serait une décision d’une violence sociale terrible », a dénoncé le député socialiste Philippe Brun, auteur de la proposition de loi co-signée par la quasi-totalité du groupe.
Cette proposition vise à modifier la loi de finances 2024 pour retirer la possibilité au gouvernement de modifier par arrêté l’accise sur l’électricité. Mais les socialistes risquent de se heurter à un problème pour l’inscrire à l’agenda de l’Assemblée : s’ils bénéficient d’une journée réservée à leurs textes le 29 février, il est trop tard pour inscrire celui-ci. « Nous la proposons à la co-signature aux députés de la majorité qui sont contre cette explosion que rien ne justifie », annonce M. Brun, contacté par l’AFP, qui propose d’en faire un texte transpartisan, éligible à un examen parlementaire lors de semaines dédiées.
Un « racket »
Le ministre de l’Économie Bruno Le Maire a confirmé dimanche une hausse des tarifs de 8,6% à 9,8% selon les contrats, une décision conforme à l’engagement du gouvernement de mettre fin progressivement au « bouclier tarifaire » mis en place fin 2021 pour limiter les hausses des tarifs. « On est en train de faire payer aux Français le coût d’un bouclier tarifaire qui a été inventé par l’État pour payer la spéculation des énergéticiens. Je dis qu’il faut au contraire taxer les grands profits des énergéticiens », a commenté Philippe Brun.
La mesure annoncée est fortement critiquée depuis quelques semaines par les oppositions qui rappellent que les prix de l’électricité ont bondi de plus de 40% en deux ans. Dans un communiqué paru lundi, les sénateurs du groupe communiste ont eux dénoncé un « racket », au « détriment du bien-être de nos concitoyens ».
« C’est une décision difficile, mais (…) nécessaire pour garantir notre capacité d’investissement dans de nouvelles capacités de production électrique et puis pour sortir définitivement du quoi qu’il en coûte », a argué Bruno Le Maire, annonçant que la prochaine hausse aurait lieu « 1er février 2025 ». Selon lui, la hausse de taxe rapportera 6 milliards d’euros cette année.
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