La juge d’instruction Hélène Gerhards en 2008.
La juge Hélène Gerhards, mise en examen pour onze chefs d’inculpation, et détenue depuis le 5 avril, a été remise en liberté. Ses avocats déplorent un manque de vérifications.
La juge Hélène Gerhards, 49 ans, a été remise en liberté ce mercredi 17 avril 2024 par la cour d’appel d’Aix-en-Provence. Cette magistrate, qui était en poste à la cour d’appel d’Agen au moment de son interpellation, a été mise en examen pour onze chefs d’inculpation dont détournement de fonds publics, faux en écriture publique et association de malfaiteurs en vue de la préparation d’un crime ou d’un délit. Fait rarissime, elle avait été placée en détention provisoire le 5 avril.
Pour obtenir sa libération, ses avocats ont fait valoir des problèmes de santé incompatibles avec la détention. Mais l’avocat général, Jean-François Mailhes, lui, s’y était opposé afin d’éviter tout risque majeur de concertation frauduleuse
entre les différentes parties. Ce à quoi Hélène Gerhards lui a rétorqué n’avoir jamais pactisé avec le grand banditisme
. Elle a été libérée car les risques de pression ou de concertation entre les parties ne sont pas suffisamment avérés
, a précisé Me Yann le Bras, l’un des deux avocats de la magistrate, avec Me Caty Richard.
De fausses ordonnances ?
La magistrate est soupçonnée d’avoir livré des conseils juridiques et des informations sur des procédures en cours à des individus appartenant au grand banditisme corse. Et ce, en contrepartie de travaux non facturés, réalisés dans sa villa de 320 m2 à Pietrosella (Corse-du-Sud) qu’elle possédait avec son ex-compagnon, un ex-gendarme. Elle est également soupçonnée d’avoir établi de fausses ordonnances de commission d’experts, au profit notamment de son ex-mari, pour un montant de 123 000 €.
La semaine dernière, selon le procureur de Nice, la magistrate aurait reconnu une consultation illicite de données au profit d’un individu défavorablement connu
. Ses avocats ont, au contraire, listé des incohérences et un grand vide de vérifications. Lorsque vous reprochez à quelqu’un d’être un faussaire d’ordonnances, il faut au moins vérifier la présence de cette personne au tribunal ce jour-là
, note Me Le Bras. Or, certains des documents incriminés auraient été réalisés alors que la magistrate était en congé maternité…
Si les deux avocats estiment que, dans ce dossier, on s’est potentiellement trompé
, ils admettent aussi qu’Hélène Gerhards a d’ores et déjà fait le deuil de sa profession passion
. Quelle que soit l’issue des investigations, la magistrate, qui a l’interdiction d’exercer dans le cadre de son contrôle judiciaire, sait qu’il lui sera difficile de poursuivre son métier à l’avenir. Nous avons le sentiment d’un immense gâchis
, relèvent Me Le Bras et Richard qui vont désormais s’atteler à faire la démonstration de l’innocence de notre cliente
.
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