Les tensions entre la France et l’Azarbaïdjan sont croissantes depuis l’offensive éclair de Bakou au Haut-Kargabagh en septembre. AFP / Emmanuel Dunand
Un nouveau signe de tension. La France a rappelé « pour consultations » son ambassadrice en Azerbaïdjan, « en raison de la poursuite au cours des derniers mois » par ce pays d’« actions unilatérales dommageables pour la relation » entre Paris et Bakou, a annoncé mardi le ministère français des Affaires étrangères.
Le président Emmanuel Macron « a reçu aujourd’hui notre ambassadrice à ce sujet. Il a regretté les actions de l’Azerbaïdjan et exprimé le souhait d’une clarification par la partie azerbaïdjanaise de ses intentions », selon le communiqué du ministère diffusé dans la soirée.
Les relations entre la France et l’Azerbaïdjan se sont détériorées ces derniers mois, le chef de l’État azerbaïdjanais Ilham Aliev reprochant à Paris de soutenir l’Arménie dans le conflit territorial entre Erevan et Bakou au sujet de la région du Haut-Karabakh. « La France rappelle son soutien à la normalisation des relations entre l’Azerbaïdjan et l’Arménie, dans le respect du droit international et de l’intégrité territoriale des deux pays. Cette normalisation bénéficiera aux deux pays et à l’ensemble de la région », a poursuivi le Quai d’Orsay dans son communiqué.
Offensive éclair
Depuis 30 ans, l’Arménie et l’Azerbaïdjan, deux ex-républiques soviétiques, sont en conflit territorial au sujet de cette région revendiquée par les deux États. En septembre, Bakou y a déclenché une offensive éclair qui a conduit à la capitulation des séparatistes arméniens. La quasi-totalité de la population arménienne de la région – plus de 100 000 personnes sur 120 000 – a depuis fui vers l’Arménie. Les deux voisins s’étaient déjà affrontés dans deux guerres pour le contrôle de ce territoire. Bakou et Erevan ont cependant récemment annoncé leur volonté de normaliser leurs relations.
Dans ce dossier, la France, terre d’accueil d’une importante diaspora arménienne, s’est dite prête à participer aux efforts de médiation, tout en affichant son soutien sans faille à l’Arménie. Début avril, Paris a déploré la prolongation de la détention provisoire en Azerbaïdjan d’un ressortissant français accusé d’espionnage, des allégations que les autorités françaises ont « catégoriquement » rejetées à plusieurs reprises. Trois semaines après son arrestation, Bakou avait annoncé l’expulsion de deux diplomates français, avant que la France n’annonce le lendemain une mesure réciproque identique, le point culminant des fortes tensions dans les relations bilatérales.
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