La caféine est utilisée dans le peloton. (B. Papon/L’Équipe)
Interdite jusqu’en 2003 par l’Agence mondiale antidopage, la caféine est aujourd’hui autorisée dans le peloton même si ses effets sur la performance sont reconnus.
Tous ceux qui ont déjà traîné autour d’une ligne de départ d’un 10 km à pied ou d’une course cycliste ont bien remarqué que le café sous la tente de la buvette était une denrée recherchée par les participants. Connu pour ce petit coup de boost, que ce soit au réveil, sur une aire d’autoroute ou pour justement se lancer dans une course, le café et plus précisément la caféine – la molécule qu’il contient – possède aussi des vertus dans le sport d’endurance.
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La consommation de caféine en course fait parler le peloton
«Â La caféine a deux effets physiologiques, explique Gérard Dine, médecin en biotechnologie. À dose efficace, elle a un effet de stimulation du système nerveux et également un effet navette pour faciliter la transformation des acides gras (lipides) dans le cycle de production de l’ATP (source d’énergie des cellules), apportant une source d’énergie supplémentaire sur des efforts longs. L’apport est évidemment minime par rapport à ce que rapporte de l’EPO par exemple. Mais par contre, quand c’est utilisé intelligemment sur des efforts très énergétique (2-3h), ça peut être intéressant. »
Une limite compliquée à fixer pour éviter les faux positifs
Proscrite au-dessus d’un certain seuil de détection par l’Agence mondiale antidopage (AMA) dès 1982 (classée parmi les stimulants interdits en compétition), cette dernière est sortie de la liste des interdictions en 2003, l’AMA la laissant tout de même sur celle de surveillance, où chaque année le département scientifique fait une petite mise à jour pour suivre l’évolution des substances.
«Â Ça peut paraître surprenant que la caféine ne soit plus interdite par l’AMA car elle est reconnue pour améliorer les performances, juge Xavier Bigard, le directeur médical de l’UCI. Mais c’est parce que sa détection pose problème si on veut éviter les faux positifs ou les faux négatifs, d’ailleurs. Il y a une très grande variabilité entre les individus dans l’assimilation de la caféine. Certains l’éliminent rapidement et d’autres la métabolisent de manière très lente. Et il y a les mêmes inégalités sur les effets sur le système nerveux central. On est incapable de déterminer un seuil admissible pour tout le monde. »
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