Européennes: Jordan Bardella va organiser des "états généraux de l'immigration"

L’évènement aura lieu le 26 mars à Paris et se composera de tables rondes et de discussions.

Le président du RN Jordan Bardella (C) visite une exploitation agricole à Queyrac, en Gironde, le 20 janvier 2024

Ils veulent mettre le sujet de l’immigration au centre de la campagne des élections européennes qui se tiendra le 9 juin. Le Rassemblement national annonce l’organisation d'”états généraux de l’immigration” le 26 mars à Paris, selon une information du Figaro, confirmée à BFMTV.com.

L’idée sera de réaliser un “constat précis, chiffré, presque scientifique du constat migratoire dans le pays”, nous explique Alexandre Loubet, directeur de campagne de Jordan Bardella.

Et d'”échanger ensuite autour de solutions en matière migratoire pour opérer un tournant de fermeté”, ajoute-t-il. “Politiques et experts de la société civile” seront invités à prendre la parole, précise le député de la Moselle. Premier nom connu: Fabrice Leggeri, l’ancien patron de Frontex et dernière prise de Jordan Bardella sur sa liste.

En union avec le “RPR”

L’évènement sera organisé avec le Rassemblement pour Reconstruire (RPR), micro-parti du député RN des Bouches-du-Rhône, Franck Allisio. Une utilisation de ce sigle rendue possible grâce au rachat par le RN, en mars 2022 de l’ancien nom du parti de droite.

Pas de parti gaulliste ce 26 mars, donc, mais un clin d’oeil à l’Histoire, voulu par les organisateurs, explique Alexandre Loubet à BFMTV.com. Deux ans après la défaite face à François Mitterrand à la présidentielle de 1988, la droite avait organisé une convention célèbre fin mars 1990 à Villepinte.

Pendant deux jours, elle avait réuni l’ensemble des partis, du Rassemblement pour la France (RPR) au Centre national des indépendants (CNI) en passant par l’Union pour la démocratie française (UDF), pour évoquer ensemble un éventuel programme commun sur l’immigration.

À l’époque, cette riposte de la droite avait été pensée pour pallier la montée du Front nationale. Les débats avaient été vifs. Et une partie des centristes refusent de s’aligner “sur les positions et sur les thèmes du FN”, s’insurge à la tribune Bernard Stasi, du CDS (Centre des démocrates sociaux).

Des propositions très fermes sur l’immigration vont néanmoins émerger de ces deux jours, très proches du programme du parti à la flamme, dirigé par Jean-Marie Le Pen à ce moment-là.