Les moules cancéreuses s’accrochent aux coques des bateaux et contaminent les moules des différents ports
Ce cancer contagieux se propage dans le monde via les ports.
étude – Les moules cancéreuses s’accrochent aux coques des bateaux et contaminent les moules des différents ports
Les cancers contagieux ou cancers à transmission clonale sont très rares. Quatorze lignées de cancers transmissibles ont été repérées à ce jour. Beaucoup concernent des espèces de bivalves. Une équipe du CNRS de Montpellier (Hérault) a pu déterminer que « les ports maritimes jouent un rôle de foyers épidémiologiques dans la propagation mondiale d’un cancer contagieux affectant les moules », peut-on lire dans un communiqué publié ce mercredi.
Les courants marins n’expliquent pas la propagation
Depuis que ces types de cancers sont connus, les scientifiques ont pu déterminer que celui qui touche le chien se transmet par le coït et celui qui frappe le diable de Tasmanie par les morsures, indiquent les auteurs dans leur étude publiée dans The Royal Society. Mais pour les coquillages, aucun contact direct.
Cependant, pour les scientifiques, il était peu probable que la répartition mondiale de la lignée cancéreuse baptisée « MtrBTN2 » (Mytilus trossulus Bivalve Transmissible Neoplasia 2) qui affecte notamment la moule (Mytilus trossulus), s’explique par les courants marins. Même si « les cellules MtrBTN2 peuvent survivre plusieurs jours dans l’eau de mer », l’explication de la propagation de MtrBTN2 restait insuffisante.
Prévenir l’encrassement biologique
Les chercheurs de Montpellier ont pu déterminer que mieux que les courants marins, « les ports et le transport maritime favorisent sa dissémination entre individus de différents bancs, via le déplacement de moules malades fixées aux coques des bateaux ». Pour le montrer, les scientifiques ont étudié 76 populations de moules le long de la côte vendéenne et du sud de la Bretagne, dans différents habitats, naturels ou artificiels, comme les ports, les bouées et les parcs de mytiliculture.
Pour limiter la transmission de la maladie, les chercheurs préconisent le « déploiement de politiques de régulation du phénomène de “biofouling”, c’est-à-dire l’attachement d’organismes marins aux coques ». Ce qui permettrait également de préserver la santé des environnements côtiers. « Les réglementations relatives au contrôle du bio-encrassement dans les bateaux de plaisance locaux doivent encore être améliorées », pointent les scientifiques.
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