Après sa lourde condamnation, Donald Trump se compare… à Alexeï Navalny

Après sa lourde condamnation, Donald Trump se compare… à Alexeï Navalny

Toujours plus. Donald Trump s’est exprimé sur la mort d’Alexeï Navalny, opposant numéro un à Vladimir Poutine, en assimilant ses problèmes avec la justice américaine à des persécutions politiques. Condamné vendredi à 355 millions de dollars d’amende pour avoir commis des fraudes financières, le candidat à la présidentielle américaine a comparé son traitement à celui du dissident russe.

«Ã‚ C’est une forme de Navalny. C’est une forme de communisme ou de fascisme », a-t-il estimé lors d’une réunion publique en Caroline du Sud, mardi 20 février. Affirmant que le juge qui l’a condamné est « un cinglé », l’ancien président a ajouté que : « Ce type a décidé que j’étais coupable avant le début du procès. » L’occasion pour Donald Trump de saluer Alexeï Navalny comme un « homme très courageux », qui « aurait probablement mieux fait de rester à l’écart et de parler de l’extérieur du pays », au lieu de revenir volontairement en Russie. Sans avoir un mot au sujet de Vladimir Poutine.

« Un pays communiste »

«Ã‚ Cela se passe aussi dans notre pays », a-t-il averti. « Nous sommes en train de devenir un pays communiste à bien des égards. J’ai huit ou neuf procès à mon actif à cause du fait que [?] je fais de la politique », a-t-il estimé. Lundi, il est sorti de son silence sur son réseau Truth Social pour dénoncer les « juges escrocs de la gauche radicale ». Donald Trump a pris soin de ne pas pousser la comparaison trop loin en rappelant que Navalny avait eu « à plusieurs reprises des problèmes avec la loi russe » pour fraude.

À LIRE AUSSI Le long silence de Trump sur Navalny : la deuxième mort de Ronald Reagan

Des commentaires qui interviennent après la polémique initiale provoquée par le silence du républicain face à la mort d’Alexeï Navalny, mort vendredi dans une prison russe dans des circonstances opaques. Sa mort a provoqué une vague d’indignations dans les pays occidentaux et le président américain, Joe Biden, a jugé dès vendredi que Vladimir Poutine en était responsable. Donald Trump a fustigé cette déclaration : « Il a critiqué un dictateur autoritaire alors que son administration fait la même chose [?] à son opposant politique Donald Trump. »