Simone Inzaghi a été l’artisan du 20e Scudetto de l’Inter Milan.
Dans l’ombre de son frère aîné Filippo lorsqu’ils étaient joueurs, Simone Inzaghi, sacré champion d’Italie avec l’Inter Milan ce lundi 22 avril, fait quasiment un sans-faute, à l’inverse de « Pippo », depuis qu’ils ont embrassé la carrière d’entraîneur.
Dans l’ombre de son frère aîné Filippo lorsqu’ils étaient joueurs, Simone Inzaghi, sacré champion d’Italie avec l’Inter Milan ce lundi 22 avril, fait quasiment un sans-faute, à l’inverse de « Pippo », depuis qu’ils ont embrassé la carrière d’entraîneur. Dans la maison familiale de San Nicolo, près de Piacenza (centre), Giancarlo et Marina Inzaghi rangent soigneusement dans une pièce du rez-de-chaussée les trophées et médailles de leurs deux fils.
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Si l’aîné, buteur prolifique de la Juventus Turin (1997-2001), de l’AC Milan (2001-12) et de la Nazionale, a longtemps gâté ses parents, c’est maintenant son cadet qui remplit les étagères et armoires de la « casa Inzaghi ». Sa dernière contribution ? Une réplique de la « Coppa Campioni d’Italia », agrémentée de deux étoiles pour célébrer le vingtième titre de champion de l’histoire de l’Inter.
Un quadruplé contre Marseille
Né le 5 avril 1976, Simone a d’abord eu toutes les peines du monde à se faire un prénom, en passant derrière son aîné, né deux ans et demi avant lui.
Comme lui, il a les cheveux longs et a fait ses classes dans le club, le Piacenza Calcio, qu’ils supportaient enfants. Mais son parcours vers la Serie A a été autrement plus compliqué : à cause d’une blessure au dos, il a dû faire ses gammes pendant quatre saisons en 3e et 4e divisions italiennes. Lorsqu’il a enfin sa chance en 1998 à Piacenza, alors pensionnaire de l’élite, il ne la laisse pas passer avec 15 buts, ce qui lui vaut de rejoindre l’été suivant la Lazio.
À Rome, sa première saison est historique. Il inscrit un quadruplé en Ligue des champions contre Marseille (5-1), un exploit alors inédit pour un joueur italien et toujours unique.
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Et surtout, il inscrit un but capital contre la Reggina qui permet à la Lazio de coiffer sur le poteau la Juventus où joue son frère ainé, et de remporter le deuxième scudetto de son histoire.
Même s’il porte le maillot azzurro de la Nazionale à trois reprises, dont une aux côtés de Filippo, et ajoute à son palmarès trois Coupes d’Italie et deux Supercoupes, Simone est souvent cantonné au rôle de joker de luxe et freiné par des blessures.
Il est pour beaucoup « Inzaghino », un sous-Inzaghi en comparaison avec son aîné qui a remporté tous les titres majeurs, dont deux Ligue des champions et la Coupe du monde 2006. Il n’en conçoit aucune amertume : « J’ai la chance d’avoir un frère qui m’a toujours soutenu, il a tout gagné ou presque, mais je n’ai jamais été jaloux de lui », assurait-il récemment.
Intérim gagnant
Sa carrière de joueur terminée en 2010 à 34 ans, Simone Inzaghi reste fidèle à la Lazio dont il entraîne les équipes de jeunes. En 2016, quand la Lazio se sépare à quelques semaines de la fin de saison de Stefano Pioli, il prend les rênes de l’équipe première, initialement pour un intérim de sept matches en attendant l’arrivée de Marcelo Bielsa.
L’intérim durera finalement jusqu’en 2021 et sera couronné par une Coupe d’Italie (2019) et deux Supercoupes d’Italie (2017, 2019). Avec l’Inter, en pleine déroute financière, où il succède à Antonio Conte, il consolide son statut de « roi des Coupes » en remportant deux fois la Coupe d’Italie et trois fois la Supercoupe.
Les Nerazzurri atteignent à la surprise générale la finale de la Ligue des champions 2023 où ils s’inclinent de justesse face à Manchester City (1-0). Le style de jeu de son équipe, résolument offensif, lui vaut les louanges de l’Europe, des louanges qui redoublent lors que son Inter survole la saison 2023-24 et s’offre le 20e scudetto de son histoire.
Dans le même temps, « Pippo », dont la carrière d’entraîneur a débuté par un défi très relevé à l’AC Milan (2014-15) avant des passages sans éclat par Venise, Bologne ou Benevento, a connu un nouvel échec à la Salernitana qui l’a limogé en février après seulement quatre mois. Le petit « Mone » a bien grandi : il fait déjà figure à 48 ans de patriarche de la nouvelle génération des entraîneurs italiens.
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