« Il nous a privés d’elle jusqu’au bout » : un an après la mort de Karine Esquivillon, sa fille témoigne

Le corps de Karine Esquivillon a été retrouvé en juin 2023, après les aveux de son époux Michel Pialle en garde à vue. DR D’après la video envoyée par Elephant et Cie

Près d’un an après la mort de Karine Esquivillon, mère de cinq enfants résidente du hameau de La Malnoue (Vendée) tuée par son époux, Eva-Louise, l’une des filles du couple, a décidé de prendre la parole dans un entretien pour le média Ouest-France ce mercredi.

La jeune fille, âgée de 20 ans, raconte avoir été harcelée sur les réseaux sociaux et à son travail pour avoir « pris la défense » de son père Michel Pialle, alors que ce dernier n’avait pas encore reconnu les faits. « On m’a prise en vidéo et on m’a insultée », se souvient-elle.

« Pour lui, la famille était un clan »

Lorsque le 16 juin, Michel Pialle reconnaît finalement avoir tué sa femme, après sa disparition intervenue le 27 mars, la jeune fille s’effondre. « Je hurle de soulagement de connaître la vérité, de douleur, de haine. Comme un élastique sur lequel on tire depuis des mois et qui lâche d’un coup ». Près d’un an après, Eva-Louise regrette ne pas avoir pu voir la dépouille de sa maman : « Il nous a privés d’elle jusqu’au bout. »

«Ã‚ Pour lui, la famille était un clan, presque une secte, dont on ne sort jamais », se souvient la jeune fille, qui indique aujourd’hui ne plus vouloir avoir « affaire à lui ». La jeune femme ne porte ainsi plus que le nom de sa mère, souligne Ouest-France.

Étudiante en droit au moment du drame, en examen de rattrapage le jour de l’annonce de la découverte du corps de sa mère, Eva-Louise prend aujourd’hui « le temps de (s) e remettre ». « On ne guérit jamais. Il a tué maman, je dois apprendre à vivre avec », confie-t-elle au média local. Pour l’aider à avancer, elle indique à Ouest-France attendre le procès avec impatience. « Tant qu’il n’aura pas été puni, je ne pourrai pas avancer et faire mon deuil », conclut-elle.