La France est régulièrement la cible de cyberattaque, et les attaques pourraient augmenter à l’approche des Jeux olympiques de Paris. (Illustration) LP/Olivier Arandel
Rassurez-vous, les hauts grades n’ont pas perdu l’esprit. Ce lundi, l’État-major des armées a publié sur X (ex-Twitter) un message à première vue incompréhensible : « Ibp Xojbbp coxkzxfpbp p’bkqoxfkbkq xr zljyxq zvybo. » Un post qui a suscité l’interrogation des internautes, mais surtout celle des amateurs de cryptographie.
Si vous n’avez pas saisi le message, rassurez-vous : celui-ci était codé selon un principe assez basique. Il s’agit d’un chiffrement par décalage, l’une des plus anciennes manières de coder une communication. En effet, au Ier siècle avant notre ère, elle était déjà utilisée par Jules César et l’Empire romain.
Pour déchiffrer le message publié par le Ministère des armées, il suffit de décaler chaque lettre de trois rangs selon l’ordre alphabétique. Ainsi, le « I » initial se transforme en « L », le « b » devient « e », le « p » se mue en « s », et ainsi de suite. La communication apparaît alors au grand jour : « Les armées françaises s’entraînent au combat cyber. »
Exercice DEFNET
Ce message de la Grande Muette s’inscrit dans le cadre de l’exercice DEFNET, un entraînement au cybercombat dans lequel collaborent tous les corps d’armée du 18 au 29 mars. Au cours de ces deux semaines, 15 000 cybercombattants, sous le joug de 15 états-majors et directions, vont devoir faire face à 30 cyberattaques simultanées telles que du vol de données sensibles ou des piratages d’armes. C’est depuis Rennes, où se situe le commandement du ministère de l’Intérieur dans le cyberespace, qu’est orchestrée la campagne.
L’objectif d’un exercice DEFNET est d’éprouver « les process, les méthodes mises en place par l’ensemble des cybercombattants », explique le commandant Pierrick sur le site du Ministère des Armées. « À la fin de chaque journée, on fait un point de situation, un retour sur le déroulé. Et à la fin de l’exercice, on fait ce qu’on appelle dans notre jargon un retex (retour d’expérience) global. Qui nous permet d’améliorer la préparation opérationnelle cyber pour les Armées et entraîner nos cybercombattants », précise-t-il.
La France est régulièrement la cible de cyberattaque, et les attaques pourraient augmenter à l’approche des Jeux olympiques de Paris. Dernièrement, début mars, plusieurs services de l’État ont été touchés par une offensive du groupe de hackers pro-russe Anonymous Sudan. Trois jours après, France Travail a également été victime d’un piratage ayant potentiellement compromis les données numériques de 43 millions de personnes.
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