Des scientifiques découvrent un fossile de "dragon chinois" vieux de plusieurs centaines de millions d'années

Un spécimen de dinocephalosaurus orientalis,

Ce reptile aquatique de cinq mètres, composé d’un cou très allongé, résidait dans les eaux de l’actuelle Chine à l’ère du Trias, il y a environ 240 millions d’années. Les scientifiques l’ont affublé du sobriquet de “dragon” en raison de son apparence presque mythologique.

On le sait, la culture puise dans l’histoire pour construire des mythes. Les dinosaures ont fait l’objet de nombreuses œuvres cinématographiques, dont la plus connue reste le film de Steven Spielberg Jurassic Park. Les dragons ne sont pas en reste. Monstre mythologique doté d’un long coup et d’interminables ailes qui lui permettent de régner dans les airs, ce cracheur de feu a bien des similitudes avec le Dinocephalosaurus orientalis.

Cette espèce de dinosaure apparu à l’ère du Trias, il y a 240 millions d’années, intéresse les chercheurs depuis plusieurs années. Et pour cause, sa taille de cinq mètres et son interminable cou trouvent peu de semblables.

Une équipe de chercheurs originaires de plusieurs pays ont récemment révélé l’existence d’un fossile d’un spécimen de cette espèce dans la province de Guizhou, dans le sud de la Chine. Les conclusions ont été dévoilées dans la revue Earth and Environmental Science vendredi 23 février, comme l’a repérée la BBC.

Un animal “très étrange”

Si la connaissance de cet animal a été pour la première fois publiquement rapportée en 2003, il s’agit de la première étude exhaustive sur son anatomie. “(C’est) un animal très étrange”, a reconnu le professeur Nick Fraser auprès du média britannique. Ce scientifique, l’un des responsables de l’étude menée par le National Museum of Scotland, a expliqué que le Dinocephalosaurus orientalis disposait de “membres en forme de nageoires et d’un cou plus long que son corps et sa queue réunis”.

Au total, 32 vertèbres cervicales composaient le cou de l’espèce. Un chiffre édifiant à mettre en regard des dimensions de l’un de ses congénères, le Tanystropheus hydroides. Cet animal a vécu durant la même ère que le Dinocephalosaurus orientalis. Pour les scientifiques, cette période s’avère particulièrement intrigante. “Nous découvrons des nouveaux gisements à chaque recherche”, s’est enthousiasmé Nick Fraser.

L’une des espèces pionnières des dinosaures

Le Trias peut être considéré comme une période de transition à l’échelle de l’humanité. Selon le Muséum d’histoire naturelle, l’ère paléozoïque s’est terminée vers – 250 millions d’années par une succession d’événements naturels particulièrement dévastateurs, donnant lieu à la mort de plusieurs espèces. Au total, 70 % des espèces terrestres et 95 % d’espèces aquatiques ont disparu au cours de ses années de fortes tensions naturelles.

Avant même l’arrivée des dinosaures, quelques millions d’années plus tard, les animaux aquatiques étaient considérés comme les maîtres de l’eau. Ces reptiles disposaient d’une morphologie si imposante qu’ils chassaient à leur guise les poissons et les requins présents. Mais la reconfiguration des plaques tectoniques a mis un terme à leur existence vers – 200 millions d’années avant notre ère.