Daniil Medvedev, après sa défaite en finale de l'Open d'Australie : « J'ai essayé jusqu'au dernier point »

Daniil Medvedev s’est incliné pour la troisième fois en finale de l’Open d’Australie. (Eloisa Lopez/Reuters)

Très touché physiquement à l’issue d’un tournoi dantesque, le Russe Daniil Medvedev a trouvé l’énergie de commenter sa défaite en finale de l’Open d’Australie, dimanche soir, alors qu’il avait mené deux manches à rien contre Jannik Sinner.

«Â Comment expliquez-vous ce départ en trombe, jusqu’à 6-3, 5-1, et ce qui s’est passé ensuite ?

Je n’ai pas eu l’impression que soudainement, alors que je menais deux sets à rien, j’ai arrêté de jouer. Je ne me suis pas mis loin derrière la ligne de fond de court, à faire des lobs. Je n’ai pas vraiment commis des fautes grossières non plus. Je pense que ce qui s’est passé, c’est qu’il a commencé à mieux jouer, avec une tactique un peu différente, parce que je lui ai proposé quelque chose de très agressif au début du match.

Et puis je me suis un peu fatigué physiquement. Mon service s’est un peu dégradé. La dynamique a changé. J’avais l’impression que dans mon esprit, j’étais toujours à fond, sur l’agressivité, mais que mon corps était un peu moins bon. Dans le cinquième set, je me suis battu, j’ai couru. Je me disais qu’il fallait essayer, que si demain je devais ne plus sentir mes jambes, ça n’aurait pas d’importance. J’ai essayé jusqu’au dernier point.

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Vous avez tellement couru au cours de ce tournoi, avec 24 heures de tennis au total…

Au moins, j’ai obtenu un record. Je suis dans les livres d’histoire pour quelque chose. On prend ! (rire) Demain, tel que je me sens en ce moment, je pense qu’après le vol du retour, je serai mort pendant une semaine (sourire). Hier, à l’entraînement, je me demandais comment j’allais jouer la finale, comment j’allais bouger. Nous avons vraiment travaillé dur, avec mon kiné en particulier, il a fait un travail énorme pour que chaque fois que je rentrais sur le court, je sois à nouveau prêt. Après deux sets, mon niveau d’énergie a baissé, parce que je n’avais pas eu un sommeil parfait, j’avais joué longtemps avant. C’est ma faute, car j’avais besoin de gagner des matches plus facilement.

S’arrêter en finale, pour la troisième fois à Melbourne, à quel point est-ce dur à encaisser ?

C’est très dur de perdre en finale. Cela peut même faire plus mal que de perdre en demi-finale ou en quart. Mais il faut essayer de trouver le positif, et le positif, c’est qu’arriver en finale, c’est quand même mieux que faire demie ou quart…

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Et Jannik Sinner, quelle impression vous laisse-t-il, après son premier titre en Grand Chelem ?

En termes de vitesse moyenne, je pense qu’il est dans le top 3, le top 5, voire le top 1 sur le circuit, parce qu’il frappe très fort. Avant, il manquait un peu, mais maintenant, il ne rate plus grand-chose. Personnellement, j’espère que la prochaine fois que je jouerai contre lui, il manquera parfois comme il l’a fait un peu dans les deux premiers sets. Mais vous savez, le tennis est un jeu de hauts et de bas, sinon vous remportez 24 titres du Grand Chelem (sourire).

Sinner peut-il devenir n°1 mondial selon vous ?

Dans ce tournoi, il était le meilleur joueur du monde et c’est pour cela qu’il a gagné. Mais on ne sait jamais ce qui va se passer ensuite. Pour l’instant, il est numéro 1 au classement de l’année, bien sûr. S’il reste en bonne santé et qu’il joue comme il l’a fait dans ce tournoi, il sera un jour numéro 1. Dans deux mois, dans un an, dans deux ans, à un moment ou à un autre. Voyons comment Jannik va gérer tout ce qui va se passer. »

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