Manufacture de vêtements recrute berger(e) dans les Cévennes pour se lancer dans la laine

Florac (Lozère). Julien et Myriam Tuffery cherchent à perpétuer la tradition familiale agropastorale en mode Mérinos. LP/Christian Goutorbe

Pionnier du jean français à Florac (Lozère) et inlassable porte-étendard des vêtements « made in France », Tuffery produira bientôt sa propre laine dans les Cévennes. Le domaine familial de la Cavaladette, sur le Causse Méjean, s’apprête à accueillir un important troupeau de brebis Mérinos dont la laine entrera dans les créations maison. En attendant, la famille Tuffery cherche son berger ou sa bergère.

« Chez nous, explique Julien Tuffery, qui a relancé avec succès les ateliers familiaux, dont l’origine remonte à 1892, la laine fait partie intégrante de la collection. Cette idée de bergerie, avec Myriam (son épouse), nous l’avions dès le début. Le berger ou la bergère que nous allons recruter devra conduire un troupeau de 400 brebis. Son expérience et sa technicité nous seront précieuses même si l’agropastoralisme est présent dans ma famille depuis plusieurs générations. »

« Pas question de mégabergerie, mais d’une longue transhumance »

Pour produire environ deux tonnes de laine par an d’ici à deux ans, les Tuffery s’apprêtent à constituer un troupeau transhumant entre les pâturages du Causse et les parcelles de vignes à désherber du domaine Janiny, à Saint-Bauzille-de-la-Sylve, dans l’Hérault. Là-bas, le père et l’oncle de Myriam sont aussi des pionniers, mais de la viticulture en bio. « Pas question de mégabergerie, insiste Julien Tuffery, mais d’une longue transhumance entre les deux terroirs. La vie au grand air, c’est meilleur pour la laine, l’état de santé des brebis et le modèle économique. »

Aussitôt le berger recruté, les Tuffery iront frapper à la porte de la Coopérative des mérinos d’Arles (Bouches-du-Rhône) pour acquérir les brebis. La plaine de la Crau est le berceau de ces productrices de la laine d’exception.