Des employés travaillent sur une chaîne de montage fabriquant des Citroën C5 Aircross à l’usine PSMA Rus, le 26 mars à Kalouga.
En avril 2022, le constructeur automobile Stellantis annonce arrêter sa production véhicules en Russie, résultat du lot de sanctions internationales après l’invasion de l’Ukraine. L’ancienne usine de Kalouga, à 200 km au sud-ouest de Moscou, ne met pour autant pas la clé sous la porte. Cette dernière aurait même aujourd’hui repris la construction de Citroën C5 Aircross, sous les ordres du constructeur chinois Dongfeng. C’est ce que révèle Radio France ce lundi 22 avril dans une vaste enquête.
Sur le site internet citroen.ru, 96 C5 sont ainsi disponibles à la vente, alors que Stellantis avait annoncé la mise à l’arrêt de cette même usine de Kalouga en raison «des difficultés logistiques rencontrées quotidiennement» et «afin de garantir le respect total de l’ensemble des sanctions». Aucune cession de l’usine n’avait été formellement actée.
Auprès de France Info, le groupe admet néanmoins aujourd’hui avoir «perdu le contrôle» de cette usine, produisant près de 125 000 voitures chaque année. Une information qui suggère que le troisième constructeur automobile mondial ne soit pas au courant de cette reprise production, qui relèverait d’une «piraterie industrielle».
Des Citroën en kits russo-chinoises
Car le 27 mars dernier, l’entreprise russe Automotive Technologies avait déjà annoncé avoir commencé à assembler des modèles de Citroën C5 Aircross, sans l’enseigne aux chevrons, dans cette ancienne usine Stellantis. «Les voitures arriveront dans les salons des concessionnaires officiels Citroën en mai 2024, mais il est possible de réserver une voiture dès avril», indiquait un communiqué de la société russe.
D’après les informations de Reuters, les voitures auraient été assemblées à partir de kits de 1 700 pièces importés en Russie, par le groupe chinois Dongfeng Motor. Un groupe actionnaire de Stellantis et partenaire historique de Peugeot et Citroën dans la production en Chine de C5 Aircross. «Il n’est pas clair si les kits en provenance de Chine contenaient des pièces tombant sous le coup des sanctions occidentales contre la Russie, auxquelles Pékin n’est pas partie», précisait pourtant Reuters.
Une source interne de Stellantis interrogée par France Info confirme que le groupe a bien écrit à Dongfeng Motor, entreprise propriété de l’État chinois, «pour lui signifier qu’il n’avait pas le droit d’exporter ces pièces vers la Russie.» Après les sanctions internationales visant la Russie, de plus en plus isolée, d’autres entreprises pourraient aussi être victimes d’un programme d’importations parallèles similaire.
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