Cyclisme. Trois choses à savoir sur Paul Magnier, premier vainqueur français de l’année à 19 ans

Paul Magnier (19 ans) a décroché sa première victoire professionnelle ce jeudi 25 janvier sur le Trofeo Andratx.

Vainqueur dès son premier jour de course lors du Trofeo Andratx, ce jeudi 25 janvier, Paul Magnier (Soudal Quick-Step) a levé les bras pour la première fois dans le monde professionnel. Il débloque par la même occasion le compteur de la France cette saison.

Sur le Trofeo Andratx, deuxième manche du Challenge de Majorque, le nom d’Arnaud Démare était sur toutes les lèvres au départ. Grand favori de la course, le sprinteur français s’est pourtant fait voler la vedette par un jeune compatriote. Paul Magnier (Soudal Quick-Step), âgé de 19 ans, s’est montré le plus rapide lors du sprint final, mettant dans son rétroviseur des coureurs chevronnés comme Alberto Dainese (Tudor Pro Cycling), double vainqueur d’étape sur le Giro, ou encore Alexander Kristoff (Uno-X Mobility), ancien maillot jaune sur le Tour de France, vainqueur de Milan – Sanremo et du Tour des Flandres. Le Français s’impose dès son premier jour de course avec la Soudal Quick-Step, qu’il a rejoint durant l’intersaison, et ouvre, par la même occasion, le compteur de victoire française cette année.

Il n’a jamais couru pour une équipe française

Si Paul Magnier représente la France dans les pelotons, il n’a, en revanche, jamais couru pour une équipe française au niveau professionnel. Avant d’arriver dans la formation belge de Soudal Quick-Step cet hiver, Paul Magnier est passé professionnel l’an passé chez Trinity, équipe britannique. « Les équipes françaises m’ont toujours suivi, mais l’année dernière je voulais rester sur un double projet route/VTT, nous confiait-il en novembre dernier. Aucune équipe française ne m’a proposé un tel projet, et Trinity est arrivé. Le fait de pouvoir apprendre l’anglais et d’être équipé avec Specialized… Tout était bon. »

Brillant avec Trinity, il a forcément attiré l’œil des formations françaises. Mais il a préféré se tourner vers la Belgique. « Les équipes françaises, je ne dirais pas qu’elles ont du retard mais c’est différent. D’après les retours que j’ai eus, c’est beaucoup plus professionnel ici, dans la recherche de la performance et cet esprit de vouloir gagner tous ensemble, de tout donner pour un seul leader sur chaque course », a-t-il lancé auprès de L’Équipe .

Il vient du VTT

Une des raisons expliquant que le gamin qui a grandi en Isère n’a jamais porté les couleurs d’une équipe française, c’est son amour pour le VTT, arrivé avant celui de la route. « L’équipe est ouverte à ce que je fasse du VTT, mais ce n’est pas sûr que je puisse faire des courses car le calendrier sur route est bien chargé. Si les Jeux olympiques 2028 deviennent un objectif, peut-être que je changerai mes plans », affirme celui qui ne fait pas de Paris 2024 un objectif, arguant que « c’est un peu tard maintenant ».

En 2022, ce coureur polyvalent avait notamment pris la médaille de bronze sur les championnats du monde de VTT juniors aux Gets. Mais Magnier a plus d’une corde à son arc. Il est également à l’aise dans les sous-bois. En 2021, il était monté sur la troisième marche du podium des championnats de France de cyclo-cross juniors. Le Français est décidément abonné aux médailles de bronze puisqu’il a fini 3^e des championnats d’Europe sur route espoirs en 2023.

Il est né au Texas

S’il a grandi dans l’Isère, Paul Magnier est pourtant né aux États-Unis, à Laredo (Texas), au bord de la frontière mexicaine, le 14 avril 2004. Son père, qui a également fait du vélo dans sa jeunesse du côté de Lyon, travaille alors dans le secteur automobile en tant qu’ingénieur au sein d’une entreprise américaine. Né au pays de l’Oncle Sam, le jeune Paul ne s’y éternise pas et rentre dans l’Hexagone à l’âge de 3 ans avec sa famille.

LIRE AUSSI. Le prometteur français Paul Magnier s’engage avec Soudal Quick-Step jusqu’en 2026

Licencié au Charvieu-Chavagneux IC, club isérois, il y découvre le VTT, avant de goûter à la route et au cyclo-cross. La suite, c’est un passage en professionnel avec Trinity et une première victoire avec Soudal Quick-Step sur le Trofeo Andratx pour son premier jour de course dans le grand bain.