Un Ukrainien disant avoir été torturé par les forces d’occupation russes, Tsvetelina van Benthem, juriste de l’Université d’Oxford et conseiller juridique principal de l’ONG The Reckoning Project, et la journaliste ukrainienne co-fondateur du Reckoning Project, Nataliya Gumenyuk, devant le tribunal fédéral de Comodoro Py, à Buenos Aires, en Argentine, le 15 avril 2024.
Un Ukrainien accusant des occupants russes de l’avoir torturé par électrocution dans un centre de détention en 2022 a porté plainte à Buenos Aires, en Argentine, lundi 15 avril 2024. Confronté à l’engorgement des tribunaux ukrainiens, il compte sur la compétence universelle de la justice.
Un Ukrainien a porté plainte auprès de la Cour fédérale de Buenos Aires, en Argentine, lundi 15 avril 2024, selon Reuters . il affirme avoir été torturé et emprisonné illégalement par des Russes en 2022. « Ils ont utilisé des décharges électriques », a-t-il confié à l’agence de presse britannique. Le plaignant accuse également son supérieur hiérarchique d’avoir facilité ces actes survenus dans un centre de détention du sud de l’Ukraine.
Pourquoi porter plainte à l’autre bout du monde ? Parce que les tribunaux de son pays sont complètement engorgés. Et pour cause : les procureurs ukrainiens auraient enregistré plus de 126 000 affaires de crimes de guerre depuis le début de l’invasion russe en février 2022, selon Yuriy Belousov, chef de l’unité chargée des crimes de guerre au sein du bureau du procureur général de l’Ukraine.
«Ã‚ Incroyablement douloureux »
Dans sa plainte de presque 70 pages – présentée à Reuters par l’équipe juridique de l’homme et les membres de l’ONG basée en Ukraine The Reckoning Project, qui ont déposé conjointement le dossier – le jeune homme décrit dans les moindres détails ce calvaire qui aura duré une vingtaine de jours. « C’était incroyablement douloureux et j’ai perdu connaissance. J’ai eu la chance de survivre. De nombreuses personnes sont encore là-bas », a-t-il déclaré.
Le plaignant, qui avait réussi à quitter le pays après avoir été libéré sans inculpation, explique notamment que des câbles électriques ont été attachés à son oreille et à son doigt pour lui envoyer des décharges dans tout le corps. Selon lui, 12 à 20 personnes étaient détenus dans une cellule de 10 m². Reuters précise ne pas avoir été en mesure de confirmer de manière indépendante les détails de ce récit.
D’autres témoignages de personnes détenues seraient également transcrits dans ce document. Autant d’affirmations que nos confrères de Reuters n’ont pas encore été en mesure de vérifier. La plainte vise notamment un homme dont il connaît le nom ainsi que deux personnes identifiées par leur indicatif ou leur insigne militaire et d’autres responsables non identifiés. De son côté, la Russie continue de nier avoir commis le moindre crime de guerre en Ukraine.
La compétence universelle
Reste à savoir si cette plainte sera acceptée par le tribunal argentin. Si oui, il s’agira de la première affaire portant sur des crimes de guerre russes présumés en Ukraine à être jugée en dehors de l’Europe et des États-Unis en vertu de la compétence universelle. « Le dépôt de plainte d’aujourd’hui est une étape historique importante. Nous ferons tout ce qui est en notre pouvoir pour aider les autorités judiciaires argentines dans leur quête de vérité et de justice », a déclaré Yuriy Belousov, d’après Reuters.
«Â Une affaire de compétence universelle comme celle-ci signale aux auteurs que les crimes ont un coût, et que vous ne pourrez plus jamais voyager facilement, que vous ne pourrez plus franchir une frontière sans vous demander ce qui se passera de l’autre côté », a ajouté Iva Vukusic, experte en droit international à l’université d’Utrecht, indique Reuters.
Pour rappel, une commission d’enquête des Nations unies avait conclu l’année dernière que le recours à la torture par la Russie dans les zones sous son contrôle était généralisé et systématique, notamment dans les centres de détention gérés par les Russes.
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