Guerre en Ukraine. La Lettonie s’inquiète, différend italo-russe… le point sur la nuit

La Lettonie redoute une attaque russe similaire à l’invasion de l’Ukraine.

À l’image de l’Estonie, de la Pologne ou de la Lituanie, la Lettonie s’inquiète d’une éventuelle tentative d’invasion russe. La population a donc été invitée à se préparer à cette éventualité et notamment à préparer des abris antiaériens. Après la prise de contrôle par l’entreprise russe Gazprom de la filiale d’une société italienne, Rome a convoqué l’ambassadeur du Kremlin. Retour sur les événements qui ont marqué la nuit du samedi 27 au dimanche 28 avril 2024.

Les autorités de Lettonie, pays balte voisin de la Russie, ont appelé les citoyens à transformer leurs caves en abris antiaériens, samedi 27 avril 2024, à l’occasion de la traditionnelle journée nationale de nettoyage du pays.

Ancienne république de l’Union soviétique, la Lettonie, membre aujourd’hui de l’Otan et de l’UE, partage une frontière de 214 km avec la Russie, ce qui fait craindre à Riga que le pays puisse compter parmi les premières cibles de Moscou en cas de victoire en Ukraine.

« Nous exhortons tout le monde, pendant le grand nettoyage, mais aussi par la suite, à faire en sorte que vos caves et vos sous-sols puissent servir d’abris en cas d’urgence », a appelé le maire de Riga, Vilnis Kirsis.

Pendant ce temps, « les employés municipaux s’occuperont des sous-sols appartenant à la ville », a-t-il assuré dans un communiqué.

De son côté, Gints Reinsons, le chef d’une commission de défense civile de la capitale lettone, a indiqué que « les caves des bâtiments publics, des écoles, des maisons de retraite, des hôpitaux et des mairies seront inspectées par les autorités qui les prépareront pour s’y cacher en cas d’attaque ».

« Nous avons l’intention de préparer une centaine d’abris anti-bombes chaque mois, jusqu’à la fin de l’année » a-t-il indiqué à la chaîne TV24.

En mars, la Première ministre de la Lettonie, Evika Silina, avait mis en garde contre les actions imprévisibles de la Russie, qu’elle avait comparée dans ce contexte à « un alcoolique ou un toxicomane ».

L’Italie convoque l’ambassadeur russe

L’Italie a convoqué samedi l’ambassadeur russe après que Moscou a annoncé faire passer la filiale d’Ariston Thermo Group sous le « contrôle temporaire » du géant public russe de l’énergie Gazprom, un sort également subi par une filiale de l’allemand Bosch, a annoncé le chef de la diplomatie italienne Antonio Tajani.

De son côté, un porte-parole de l’Union européenne a condamné cette mesure « qui est une nouvelle preuve du mépris de la Russie pour la loi et les règles internationales », appelant Moscou à revenir sur sa décision.

À Rome, « le gouvernement exige des clarifications au sujet de la nationalisation d’Ariston Thermo Group », entreprise italienne spécialisée dans le matériel de chauffage et de production d’eau chaude, avait précédemment réagi M. Tajani sur le réseau social X.

« (Nous) travaillons également avec Bruxelles, en liaison avec l’Allemagne », tandis que Bosch a également été visé, a-t-il ajouté.

Berlin qui condamne la décision de Moscou se « réserve le droit de réagir en étroite coordination avec l’Italie », ont également indiqué à l’AFP des sources proches du ministère allemand des Affaires étrangères.

465 000 soldats russes tués

L’État-Major ukrainien a publié son bilan régulier des pertes subies par les troupes russes depuis l’invasion du pays le 24 février 2022.

Selon Kiev, les forces du Kremlin ont franchi un terrible cap et affichent la perte de 465 024 soldats, soit une hausse de 1 124 décès en l’espace de vingt-quatre heures, ainsi que 16 019 citernes et véhicules de ravitaillement (+35), mais aussi 13 971 véhicules blindés (+14), 11 905 pièces d’artillerie (+38) ou encore 9 485 drones (+24) et 7 268 chars d’assaut (+6).

La publication régulière de ces chiffres, qui n’ont pu être vérifiés, fait partie de la stratégie de communication ukrainienne destinée à saper le moral des troupes de Moscou.