Hérault : Le préfet dégaine l’arme anti-rave party

Face aux risques de rassemblements musicaux non déclarés, les forces de l’ordre pourront saisir le matos des organisateurs des raves et autres Teknival avant même leur tenue

Illustration d’une rave-party, en mars 2024.

Teknival – Face aux risques de rassemblements musicaux non déclarés, les forces de l’ordre pourront saisir le matos des organisateurs des raves et autres Teknival avant même leur tenue

Les rave party sont dans le viseur du préfet de l’Hérault. Il y a en a eu quarante-sept au total dans le département en 2023. Et le week-end dernier, c’est le plateau du Larzac, dans l’Aveyron, à quelques kilomètres de là, où environ 3.500 teufeurs ont déboulé.

La multiplication des ponts et des jours fériés du mois de mai s’annonce propice à ces rassemblements. « Les informations actuellement recueillies par les forces de sécurité intérieure corroborent cette analyse », précise la préfecture, qui a visiblement eu vent de nombreuses manifestations à venir.

«Ã‚ Pour prévenir les risques de troubles à la sécurité, tranquillité et salubrité publiques », le préfet a signé un arrêté. Son but est d’« interdire la tenue des rassemblements festifs à caractère musical, type rave party et teknival, dans l’ensemble du département » jusqu’au 31 mai.

Saisie du matériel

Non déclarés, ces rassemblements sont par nature illégaux. Mais avec cet arrêté, le préfet donne aux forces de l’ordre la possibilité d’agir en amont. Le transport du matériel de son destiné aux fêtes visées est également interdit sur l’ensemble des réseaux routiers du département de l’Hérault pendant la même période, prévient le préfet. Sous peine d’amende et de saisie du matériel.

Outre le bruit pour les riverains, les raves posent un problème de sécurité en cas d’incendie, notamment sur des sols rendus inflammables par la sécheresse. Ce fut le cas en 2019 où un feu s’était déclaré en marge d’un rassemblement à Saint-Pargoire, heureusement sans faire de victime. Ou des problèmes écologiques comme à Villeveyrac, qui a accueilli plusieurs rave partys ces dernières années au pied des éoliennes : les tentatives de végétalisation du lieu y ont été réduites à néant.

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