Emmanuel Macron voit dans la classe moyenne des gens “trop riches pour être aidés et pas assez riches pour bien vivre”. (Illustration) LP/Jean-Baptiste Quentin
Le terme est revenu au centre du débat public. Depuis plusieurs mois, l’ensemble des responsables politiques fait les yeux doux aux classes moyennes. C’est le cas notamment de Gabriel Attal, qui les voit comme « le cœur battant de notre pays » et leur promet une baisse d’impôt.
Si chacun cherche à capter cet électorat, c’est avant tout parce qu’il est très important. Selon une étude publiée par l’Institut Montaigne mercredi, ces « Français moyens » ne représenteraient pas moins de la moitié de la population de notre pays. En effet, ils se situeraient entre les 30 % les plus modestes et les 20 % les plus riches, deux classes héritières respectivement des classes prolétaires et de la bourgeoisie établie.
Mais il n’existe pas vraiment de réelle définition de cette partie de la population située au centre de l’échelle sociale. Comme le résume Lisa Thomas-Darbois, directrice adjointe des études France de l’Institut Montaigne et auteure de l’étude, ce « ventre mou » n’est « ni élite, ni ouvrière, ni bourgeoise, ni anarchiste, ni pauvre, ni riche ».
Pour le site du ministère de l’Économie, qui rappelle que la notion de classe moyenne ne fait pas l’objet d’une définition précise, « il s’agit des ménages dont le niveau de vie est compris entre les deux tiers et le double du niveau de vie médian ».
Des revenus nets compris entre 1 440 et 3 100 euros
Si cette catégorie ne dépend pas uniquement du salaire perçu, ce critère apparaît comme le plus pertinent pour définir si l’on en fait partie. Par ailleurs, l’institut Montaigne ne parle pas de « classe moyenne » au singulier mais bien de « classes moyennes » au pluriel, et en fait deux catégories distinctes. Une classe moyenne inférieure, avec des revenus nets mensuels compris entre 1 440 euros et 2 260 euros avant impôt et une classe moyenne supérieure qui perçoit entre 2 260 euros et 3 100 euros de revenus nets chaque mois.
Mais pour l’influent think tank libéral, on ne définit pas ces catégories avec la seule prise en compte des revenus. Selon lui, les classes moyennes doivent être comprises et analysées sous le prisme de leur construction sociologique. D’ailleurs, réduire cette « couche intermédiaire » à un simple revenu exclut les retraités et les chômeurs de l’équation.
Parmi les facteurs qui doivent être pris en compte, l’Institut Montaigne cite également le patrimoine immobilier ou encore la structure des dépenses, en particulier les dépenses contraintes par peur incessante du déclassement social.
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