Après un record d’essais de missiles en 2023, le régime de Kim Jong Un a effectué plusieurs lancements depuis le début de l’année. AFP/Government of Primorsky region
Quelques jours après une première simulation de « déclenchement nucléaire », KCNA, l’agence de presse d’État a annoncé le lancement d’un lance-roquettes multiple sous la supervision de Kim Jong Un.
«Ã‚ Les caractéristiques de vol, indices d’impact et de concentration » de « l’obus de 240 mm d’un lance-roquettes multiple », fabriqué dans la nouvelle unité d’industrie de la défense de Pyongyang, ont été « évaluées de manière très satisfaisantes » au cours de cet essai, a expliqué l’agence officielle KCNA.
Kim Jong Un a souligné « la nécessité (…) de mener à bien le plan de production de munitions cette année, de façon qualitative », a ajouté KCNA.
Ce lance-roquettes équipé d’une « nouvelle technologie apportera un changement stratégique dans le renforcement de la puissance d’artillerie » de la Corée du Nord, a-t-il encore déclaré, selon la même source.
Une multiplication des exercices de défense
Mardi, KCNA a rapporté que Kim Jong Un avait supervisé une première simulation de « déclenchement nucléaire » du pays, en riposte à des exercices américano-sud-coréens.
Après un record d’essais de missiles en 2023, la Corée du Nord a effectué plusieurs lancements depuis le début de l’année. Le régime nord-coréen a notamment dit début avril avoir testé un nouveau missile hypersonique à carburant solide de moyenne à longue portée.
Le 19 avril, il a annoncé l’essai d’une « ogive de très grande taille » conçue pour un missile de croisière stratégique.
Des sanctions sans effets
Pyongyang fait l’objet depuis 2006 d’une série de sanctions de l’ONU qui ont été renforcées plusieurs fois par la suite, et qui lui interdisent notamment de développer des missiles balistiques et des armes nucléaires.
Pyongyang a néanmoins poursuivi ses programmes militaires interdits et, en 2022, déclaré « irréversible » son statut de puissance nucléaire.
Pyongyang a aussi considérablement durci le ton contre la Corée du Sud, désormais qualifiée d’« ennemi principal » avec qui toute perspective de réunification est vaine.
Une relation consolidée avec Moscou
En mars, la Russie a mis son veto au Conseil de sécurité à un projet de résolution prolongeant d’un an le mandat du comité d’experts chargé de surveiller l’application de ces sanctions.
La Corée du Nord a récemment renforcé ses liens avec la Russie, son allié traditionnel isolé depuis le début de la guerre en Ukraine. Washington et Séoul accusent Pyongyang de livrer des armes à Moscou en échange de technologies militaires.
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