La façade du musée Guimet parée de rouge, revisitée par l’artiste Jiang Qiong Er
D’étranges créatures mythiques s’invitent dans le décor parisien pour célébrer l’année de la Chine. Cap sur le musée Guimet, qu’investit pour dix mois l’artiste franco-chinoise Jiang Qiong Er.
Un déferlement chromatique est annoncé sur le musée Guimet : ce weekend, la façade de l’institution nationale dédiée aux arts asiatiques se pare de rouge pour célébrer l’année de la Chine. Une première dans l’histoire du bâtiment, pourtant édifié place d’Iéna en 1889, en même temps que sa voisine la Tour Eiffel.
En février, le musée Guimet s’habillait déjà de lumière pour fêter l’entrée dans l’année du Dragon. Cette fois, il devient le terrain de jeu de Jiang Qiong Er, artiste plasticienne et designer de renom originaire de Shanghai. A l’occasion de l’année franco-chinoise du tourisme culturel, la créatrice a noué un dialogue avec le musée, baptisé “Gardiens du Temps”. Elle s’est emparée de plusieurs espaces emblématiques du lieu : la façade, donc, mais aussi la rotonde, le hall d’accueil, la bibliothèque ou encore la terrasse végétalisée.
Monumentales ou spectaculaires, ses installations réinterprètent les symboles culturels et mythologiques chinois. Recouverte d’un voile de tulle rouge, la façade du Musée se dote, au niveau des fenêtres, d’une série de cavités inspirées du site des grottes de Mogao, découvertes en 1900.
Au sein de chaque renfoncement, l’artiste a installé une créature fantastique, composée à partir d’éléments empruntés à des créatures légendaires chinoises du passé et réalisée à l’aide de l’intelligence artificielle. Au nombre de douze, comme les douze signes des zodiaques européens et chinois, ces créatures incarnent chacune une valeur (la paix, l’inclusion, l’authenticité, la bienveillance…).
Cinquante nuances (ou presque) de rouge
A l’intérieur du musée, les colonnes de la rotonde se parent aussi de rouge, couleur propitiatoire (qui a pour but d’attirer les faveurs d’une divinité). Nulle monotonie en revanche : carmin, vermillon, grenade, sienne, rouge feu, pourpre, écarlate, les nuances sont multiples, chacune porteuse d’une résonance poétique en Chine.
Dans la bibliothèque historique, l’artiste déploie aussi une installation visuelle et sonore baptisée Douze appels, qui convoque douze statues en bronze figurant les créatures mythiques de la façade. La rotonde du quatrième étage, enfin, se mue en grotte contemporaine. L’intérieur du dôme est recouvert d’une résille odorante de 5000 briques de thé Pu-Ehr, tandis qu’un jardin minéral installé en son cœur invite le visiteur à la méditation.
Pour accompagner l’événement, le musée Guimet dévoile samedi 27 et dimanche 28 avril un riche programme d’animations artistiques : parcours chorégraphique, concert de musique traditionnelle chinoise, spectacle de cirque chinois pour les familles et initiation à l’art du thé.
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