(Reuters) – Valeo a fait état jeudi d’un chiffre d’affaires de 5,43 milliards d’euros au premier trimestre, en baisse de 1% par rapport à la même période en 2023, la faiblesse de la demande en véhicules électriques éclipsant la vigueur des activités traditionnelles de l’équipementier dans le thermique, l’hybride, les aides à la conduite et l’éclairage. À périmètre et taux de change
Photo du logo de l’équipementier automobile français Valeo à Paris, en France. /Photo prise le 20 février 2023/REUTERS/Sarah Meyssonnier
(Reuters) – Valeo a fait état jeudi d’un chiffre d’affaires de 5,43 milliards d’euros au premier trimestre, en baisse de 1% par rapport à la même période en 2023, la faiblesse de la demande en véhicules électriques éclipsant la vigueur des activités traditionnelles de l’équipementier dans le thermique, l’hybride, les aides à la conduite et l’éclairage.
À périmètre et taux de change constants, le chiffre d’affaires est en hausse de 2% sur la période.
“Les activités traditionnelles Propulsion bénéficient de la montée en cadence de productions en Europe, en Amérique du Nord et en Chine, compensant pour partie le faible niveau d’activité dans l’électrique haute tension pénalisée par un effet de base défavorable et la baisse de certaines plateformes”, a indiqué le groupe dans un communiqué.
La baisse de la production pour certains programmes de véhicules électriques, principalement en Europe, s’est traduite par une chute de 49% du chiffre d’affaires de l’activité haute tension de Valeo. Le groupe anticipe cependant une amélioration au deuxième trimestre et à plus long terme, une tendance nette du secteur vers le 100% électrique.
Valeo a déjà adapté ses usines dédiées afin qu’aucune ne soit plus spécialisée dans la seule haute tension, mais que chacune puisse aussi produire pour le thermique et l’hybride (basse tension 48 volts) afin de parer à tous les scénarios.
“Je pense que nous sommes prêts pour un monde volatil”, a expliqué Christophe Périllat, directeur général de Valeo, au cours d’une téléconférence avec les analystes.
Le groupe peut aussi compter sur une compensation de la part de ses clients constructeurs si les volumes ne sont pas au rendez-vous.
“A 50%, nous sommes totalement hors du corridor de flexibilité prévu dans les contrats”, a expliqué le directeur général de Valeo. “Nous nous attendons à ce que, ce que nous avons réussi à obtenir en 2022 et 2023, nous puissions l’obtenir à nouveau en 2024.”
L’équipementier peut également s’appuyer sur son exposition aux constructeurs automobiles chinois, qui ont représenté 14% de ses ventes au premier trimestre, et bénéficier à la fois de la demande en Chine ou à l’export depuis la Chine.
Valeo a confirmé ses objectifs pour 2024 et 2025, avec “des marges et une génération de cash flow libre au second semestre 2024 attendues supérieures à celles du premier semestre”.
Le groupe a également indiqué être en ligne avec son calendrier de réductions de coûts attendues de la fusion de ses activités systèmes thermiques et systèmes de propulsion, soit plus de 200 millions d’euros d’économies annuelles.
Les 1.150 suppressions d’emplois prévues dans le monde – dont 735 en Europe – dans le cadre de cette réorganisation seront réalisées d’ici la fin juin, a-t-il ajouté.
(Rédigé par Mathias de Rozario, avec Gilles Guillaume, édité par Kate Entringer et Jean-Stéphane Brosse)
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