Sur l’un des spots de plongée en eau glacée du marathon.
En Estonie, où la baignade en eau glacée fait partie de la culture nationale, son corollaire, le sauna, fait l’objet d’un marathon annuel de plus en plus populaire dans le village d’Otepää, au sud du pays.
Tout au sud de l’Estonie, donc pas bien loin du nord, c’est-à-dire à moins de deux heures trente de voiture de la capitale Tallinn, sur la côte de la mer Baltique, le village d’Otepää (2 300 âmes) s’extirpe une fois par an de son anesthésie hivernale par le biais d’une compétition folklorique qui n’a de sportive que le nom : le Marathon Européen du Sauna.
Début février, il s’agissait de sa treizième édition. Moyennant 150 euros, plus de 200 équipes de quatre énergumènes avaient pris d’assaut les dossards dès l’ouverture des inscriptions.
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«Â À l’origine, il s’agissait plutôt d’une plaisanterie, explique Monika Ostrikova, la responsable média de l’événement. Mais l’idée correspond à un art de vivre populaire en Estonie. Alors ça a rapidement grossi, c’est devenu payant et on en est à limiter les inscrits pour qu’il n’y ait pas de trop longues files d’attente à l’entrée des saunas. »
Au total, le parcours est constitué de 18 saunas dans lesquels les équipes doivent pointer pendant trois minutes, leur bracelet électronique faisant foi, à l’entrée et à la sortie. Elles ont aussi des bonus de temps à récupérer en passant par des bains chauds ou des trous d’eau creusés dans des lacs glacés.
Rien que de très classique dans un pays fan de natation en eau glacée, le port de Tallinn a accueilli d’ailleurs les Championnats du monde de cette spécialité du 4 au 10 mars. Pour déployer au maximum tout ce carnaval, les équipes de policières, de super-héros, de bagnards, d’emperruqués en tous genres, se voient attribuer un point de départ différent par vagues successives.
L’essentiel de ce marathon déjanté se déroule dans Otepää, station de sport d’hiver prisée accueillant régulièrement des compétitions internationales de combiné nordique ou de biathlon, traversée l’espace d’une journée par des grappes de runners en peignoirs. Mais chaque équipe dispose d’une voiture pour rallier d’autres spots, jusqu’à cinquante kilomètres de là.
Certains participants sont du coin, d’autres des expatriés, militaires américains, étudiants, employés d’ambassades, ou viennent parfois de loin, Suède et Finlande, Europe centrale, Allemagne et Suisse, où Otepää a fait germer des épreuves similaires.
Il y a ceux qui rient, ceux qui foncent, tous désinhibés et décomplexés et qui, à la fin de la journée, ne savent plus s’ils ont participé sérieusement à une grande farce ou bien le contraire.
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