Épinglé lui-aussi par l'Arcom sur son traitement de Crépol, Pascal Praud se permet de critiquer Patrick Cohen sur CNews

L’Autorité de régulation de la communication audiovisuelle et numérique est également intervenue auprès de CNews pour un édito de Pascal Praud consacré à Crépol.

Épinglé lui-aussi par l’Arcom sur son traitement de Crépol, Pascal Praud se permet de critiquer Patrick Cohen sur CNews

Du culot. Ce mercredi 17 avril 2024, dans “L’heure des pros” sur CNews, Pascal Praud a tenu à évoquer à l’antenne l’intervention de l’Arcom auprès de France 5 après un édito de Patrick Cohen sur le drame de Crépol fin novembre 2023 dans “C à vous” sur France 5. Une sortie très osée de la part du présentateur du canal 16 puisque la chaîne d’info du groupe Canal+ a également été épinglée par l’Autorité de régulation de la communication audiovisuelle et numérique après un édito de Pascal Praud sur… Crépol !

“Je renvoie la balle à monsieur Cohen qui ne fait que de l’opinion”

“Dans l’actualité, notre ami Patrick Cohen a été rappelé à l’ordre par l’Arcom. L’Arcom dénonce un parti pris engagé assumé et des propos tenus dénués de précautions oratoires après un édito sur Crépol. Comme souvent les uns et les autres rapportent les sanctions qui seraient prises de temps en temps contre CNews, on peut le souligner aussi”, a lancé Pascal Praud ce matin. Et d’ajouter : “Ceux qui expliquent que CNews peut faire de la politique de temps en temps et qu’elle est une chaîne d’opinion, je renvoie la balle à monsieur Cohen qui ne fait que de l’opinion”. puremedias.com vous propose de visionner la séquence.

Ce que l’animateur d’Europe 1 et CNews a oublié de préciser, c’est qu’il a aussi été la cible d’une décision du régulateur. En effet, dans une décision publiée hier et prise en assemblée plénière le 20 mars 2024, “tout en relevant que les déclarations signalées s’inscrivaient dans le cadre d’un éditorial épousant un parti pris engagé et assumé”, “bénéficiant d’une liberté d’expression accrue”, l’Arcom a considéré que “certains propos tenus” par Pascal Praud dans un édito dans “L’heure des pros” diffusé le 5 décembre 2023, “dénués de précautions oratoires et énoncés sur un mode déclaratif”, “ne satisfaisaient pas aux exigences de mesure, de rigueur et d’honnêteté”. Ainsi, l’autorité de régulation a demandé à CNews de “faire preuve à l’avenir d’une vigilance accrue quant au respect de ces dispositions, en particulier lorsque le sujet revêt une sensibilité particulière”.

“Je connais la puissance du rouleau compresseur du système”

CNews a été épinglée pour un édito de Pascal Praud revenant sur le drame de Crépol le 5 décembre 2023. A l’époque, le présentateur avait estimé qu’un “système” était “en train de réécrire” l’histoire du décès du jeune adolescent : “Le système est composé de politiques, d’éditorialistes, de personnalités. Le système insidieusement, sournoisement, faussement peut-être, met en place les nouveaux éléments pour expliquer que la mort de Thomas n’est pas celle que l’on a racontée”.

“Des racailles, munies de couteaux, ont débarqué à Crépol. Ils ont provoqué la mort de Thomas le 18 novembre dernier. Emmanuel Macron a parlé d’assassinat. Ce récit sera battu en brèche par le système. On expliquera que les jeunes rugbymens qui faisaient la fête, ne sont peut-être pas exclus de toute responsabilité dans ce drame, qu’ils ont peut-être insulté ces troubles-fête, comme l’appelait l’AFP dans les premières dépêches”, avait poursuivi Pascal Praud.

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Et d’ajouter : “La machine à broyer la réalité est en marche ! Il faut être prudent, diront les commentateurs. On ne sait pas tout, diront les autres. On cherchera les moindres faits, la moindre parole, le plus petit détail qui puisse disculper le ou les tueurs de Thomas”. “Je connais le système. Je connais ses relais. Je connais ses partis pris. Je connais ses biais idéologiques. Je connais la puissance du rouleau compresseur du système. J’ai lu ‘Le Parisien’ ce matin. J’ai vu Franceinfo. C’est parti… La réécriture est en marche. Vous n’avez pas vu ce que vous avez vu. Le système va vous expliquer”, avait-il lâché. Des propos qui ont conduit l’Arcom à intervenir auprès de CNews.