Les chutes Victoria, situées à la frontière entre le Zimbabwe et la Zambie, subissent un nouvel épisode de sécheresse.
Le symbole est suffisamment fort pour susciter une vive inquiétude. La Zambezi River Authority (ZRA), autorité de régulation qui gère l’eau du fleuve Zambèze au nom du Zimbabwe et de la Zambie, tire une nouvelle fois la sonnette d’alarme. Fin mars, le niveau d’eau enregistré aux chutes Victoria, qui habituellement donnent lieu à un superbe spectacle naturel, était très bas. Il était inférieur de 75% par rapport à celui enregistré à la même période l’année dernière. Dans un nouveau communiqué de presse publié mi-avril, la situation continuait d’être critique.
Les débits du fleuve Zambèze, qui se déverse dans une gorge profonde et crée les chutes Victoria, s’élevaient à 614 m3 par seconde, contre 2586 m3 par seconde à la même date l’année dernière, soit une baisse de 76%. Ce n’est la première fois qu’une telle situation est observée. En 2019 déjà, les célèbres chutes avaient subi une sécheresse sans précédent, atteignant leur plus bas niveau depuis 1996. À l’époque, une étude sud-africaine avait noté un changement drastique des températures à Livingstone (Zambie), la plus grande ville proche des chutes, au cours des 40 dernières années.
Inscrites au patrimoine de l’Unesco
Pour les territoires alentour, cette baisse des niveaux d’eau est alarmante. Pour rappel, les chutes Victoria (également connues sous le nom de «Mosi-oa-Tunya», le «tonnerre de fumée») figurent parmi les plus grandes merveilles naturelles en Afrique. Elles font même partie des cataractes les plus importantes du monde avec les chutes du Niagara et celles d’Iguazú, situées à la frontière entre l’Argentine et le Brésil. Elles sont inscrites au patrimoine mondial de l’Unesco et attirent chaque année environ un million de visiteurs.
Par ailleurs, les chutes sont une ressource importante au niveau économique. En effet, le secteur de la pêche se retrouve directement menacé avec la baisse du niveau d’eau. Selon un récent communiqué de l’ONG ActionAid, les communautés de pêcheurs sont gravement impactées par la sécheresse provoquée par le phénomène El Niño. Début avril, le Zimbabwe a même déclaré l’état de catastrophe et a demandé deux milliards de dollars pour lutter contre la faim.
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