Elles y vont "depuis qu'elles sont nées": 27.000 Tsiganes attendus dans le Loiret pour un rassemblement évangélique

27.000 Tsiganes sont attendus dans le Loiret, jusqu’au 5 mai, pour un rassemblement évangélique. Une tradition de 25 ans où les pèlerins se retrouvent avec plaisir, chaque année. RMC est allé à la rencontre de certains d’entre eux.

C’est une tradition vieille de 25 ans. Un immense rassemblement de gens du voyage, des Tsiganes évangéliques, se tient à partir de ce samedi 27 avril et jusqu’au 5 mai – à Nevoy dans le Loiret (près de Gien), organisé par l’association Vie et Lumière. 27 000 pèlerins maximum sont attendus cette année.

Haute sécurité

Un rendez-vous placé cette année “sous haute sécurité”. La préfecture du Loiret a détaillé ce lundi 23 avril le dispositif mis en place avec une importante mobilisation des services de l’Etat : 400 gendarmes 24h/24, escouade équestre, cellule d’accueil, contrôle renforcé de la circulation, déploiement de moyens spécialisés de police judiciaire, lecture automatisée des plaques d’immatriculation pour les stationnements illégaux, équipes cynophiles, boutons d’alerte auprès de certains commerces… Le tout pour rassurer les populations environnantes largement opposées à la venue des pèlerins.

Cette année, un immense chapiteau, l’un des plus grands d’Europe, a aussi été installé au cœur du terrain de 90 hectares, appartenant à Vie et Lumière. “C’est là où ya tous les offices. Le matin, c’est réunion de prière, études bibliques. C’est la grande réunion pour tout le monde.” Et il n’y pas que des Français qui participent. “Des Espagnols, des Anglais, des Irlandais, des Allemands..”, explique un organisateur.

Photo d’illustration.

Comme en 2023, il n’y aura pas de second rassemblement organisé. Les responsables de l’association ont, en effet, “accepté de renoncer à la tenue du rassemblement estival du mois d’août, du fait des JO”.

Tous les ans, sur la même parcelle de gazon

Cette année encore, les pèlerins sont nombreux à s’être déplacés pour ce “rituel” qu’ils ne louperaient pour rien au monde. “Là c’est chez moi. Mon mari et moi dans cette caravane et en face c’est ma fille et mon garçon.”

Au milieu du terrain vague, Meggy et sa copine Mendy s’installent – tous les ans, sur la même parcelle de gazon. “On a l’habitude depuis qu’on est nées, c’est comme ça… Malheureusement on ne se voit pas souvent car elle est de Carcassonne et moi je suis de la Mayenne”, explique-t-elle au micro de RMC.

Lors de cette semaine, ils partagent tout : nourriture, eau, bombonnes de gaz. Un moment de communion et surtout de religion.