Le ministre délégué à l’Industrie, Roland Lescure, le 19 avril 2023
Le gouvernement fait pression à la fois sur les dirigeants d’EDF et sur les industriels gros consommateurs d’électricité pour qu’ils se mettent enfin d’accord sur la signature de contrats d’approvisionnement à long terme, a indiqué Bercy vendredi 19 avril. Fin mars, le ministère de l’Économie avait déjà formulé cette demande.
Le ministre délégué à l’Industrie et à l’Énergie Roland Lescure a réuni autour d’une même table vendredi matin le directeur exécutif d’EDF Marc Benayoun et les représentants des grandes fédérations industrielles (Uniden, UIMM, France Industrie, CLEE, France Chimie et le METI), a indiqué à l’AFP le cabinet du ministre, confirmant une information des Échos.
“Le ministre a demandé à EDF et aux industriels d’accélérer leurs efforts pour trouver un terrain d’entente sur leur négociation commerciale portant sur l’approvisionnement en électricité à long terme”, a indiqué le cabinet du ministre.
Financer le nucléaire
Cette réunion qui a duré une heure et demie, selon le cabinet, est la première de ce type depuis l’accord trouvé en novembre entre l’État et EDF sur les prix de vente de l’électricité d’origine nucléaire d’EDF à ses clients à partir de 2026.
Les industriels électro-intensifs, gros consommateurs d’électricité, bénéficient jusqu’à présent d’un tarif préférentiel, dit Arenh, qui disparaitra fin 2025.
Pour la suite, EDF, affecté par une dette colossale et devant un mur d’investissements pour relancer le nucléaire à la demande de l’exécutif, pour faire face à l’explosion de la demande d’électricité, propose à ses très gros clients des contrats à long terme à des tarifs que l’électricien juge préférentiels en échange d’un pré-financement du nouveau nucléaire.
“Un quasi-doublement” des prix
Le ministre de l’Économie Bruno Le Maire s’était invité au conseil d’administration d’EDF le 25 mars sur le même sujet. Roland Lescure, qui doit rencontrer le PDG d’EDF Luc Rémont lundi, selon le cabinet, a nommé une “mission de suivi” sur le sujet de ces délicates négociations commerciales et industrielles.
La mission a été confiée à l’ancien président d’ArcelorMittal France, Philippe Darmayan, également spécialiste du prix de l’électricité, et à l’ancien directeur de la Commission de régulation de l’énergie (CRE) Julien Janes, a également confirmé le cabinet.
Dans les rangs des industriels de la chimie, le changement de politique commerciale d’EDF a du mal à passer, car les nouvelles conditions de prix proposées équivalent à “un quasi-doublement depuis la période ante-Covid”, a souligné en début de semaine Frédéric Gauchet, président de France Chimie, qui représente 4.000 entreprises du secteur de la chimie en France.
Les industriels payaient moins de 50 euros du megawattheure en 2019, et “nous allons être bientôt à plus de 100 euros, alors que l’électricité est à 40-60 euros aux États-Unis ou 30-50 euros en Norvège”, a-t-il fait valoir.
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