Yasmin Fahimi, Sophie Binet, Maurizio Landini, Marylise Leon et Isabelle Schömann étaient réunies à Paris.
Plusieurs syndicats européens appellent à une Europe plus sociale pour contrer la montée des mouvements d’extrême droite, à l’occasion des élections européennes.
Trois pays. Trois situations différentes. Et une même inquiétude, le risque de voir l’extrême-droite poursuivre sa progression à l’occasion des prochaines élections européennes.
Et partout aussi le même constat, celui d’un décrochage social et démocratique. « Le fossé se creuse entre les villes et les campagnes. L’accès aux soins se dégrade. On manque de personnel pour s’occuper des enfants et des personnes âgées. Nous vivons des crises en continu. Le travail ne bénéficie plus de la même reconnaissance qu’autrefois », analyse Yasmin Fahimi, présidente de la Confédération allemande des syndicats (DGB).
« Nous sommes les pare-feux contre l’extrême-droite »
« La société se fragmente. Le système de santé souffre. Les gens ne se sentent plus représentés », observe de son côté Maurizio Landini. Le secrétaire général de la Confédération générale italienne du travail (CGIL) participait mardi 16 avril à Paris à un débat consacré aux élections européennes et à la riposte syndicale pour faire front commun contre l’extrême droite. La CGT avec Sophie Binet, la CFDT avec Marylise Léon et l’Unsa avec Dominique Corona – son secrétaire général adjoint – ont réaffirmé leur unité sur ce sujet. « Nous sommes les pare-feux contre l’extrême-droite, avec laquelle nous ne travaillons pas », a martelé Isabelle Schömann, secrétaire générale adjointe de la CES (Confédération européenne des syndicats).
« Un désastre àla fois économique et social »
N’hésitant pas à contrer, y compris avec des arguments économiques, les programmes présentés par cette mouvance à l’occasion des élections au Parlement européen. « Ce serait un désastre à la fois économique et social avec des destructions d’emplois si l’Allemagne sortait par exemple de l’Union européenne ou des marchés. L’Allemagne à elle seule perdrait 80 milliards d’euros par an », estime Yasmin Fahim.
«Â On ne débat pas avec l’extrême droite », estiment Sophie Binet et Marylise Léon. Dominique Corona pour l’Unsa rappelle la vision du syndicalisme déployée par Louis Aliot maire (RN) de Perpignan lors d’un entretien sur BFM avec Apolline de Malherbe. Elle tient en une phrase: « Les syndicats sont les croquemorts du monde économique et du travail. Ils ne servent à rien. »
«Â Il y a 7 millions de travailleurs pauvres en Italie. leur revenu ne dépasse pas 11 000 € par an », constate Maurizio Landini. Comme les autres syndicalistes présents à la Bourse du travail, il appelle à mettre les questions sociales à l’agenda européen à l’occasion de ces élections.
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