Marseille, le 3 mars 2024. Marine Le Pen et Jordan Bardella ont lancé la campagne du RN pour les élections européennes. Reuters/Gonzalo Fuentes
Pour ce premier meeting, près de 8 000 personnes étaient attendues. Marine Le Pen a lancé ce dimanche la campagne du Rassemblement national pour les élections européennes, fustigeant les « postures guerrières » d’Emmanuel Macron, accusé de « déconstruire ce qui fait la France ».
Elle a dénoncé le « cynisme » d’un « président en état de siège, sifflé au Salon de l’agriculture, et qui croit pouvoir trouver le salut politique dans des postures guerrières qui ont stupéfié les Français », en allusion aux récents propos du chef de l’État sur l’envoi possible de troupes en Ukraine. Elle a également annoncé sa présence, symbolique, sur la liste du RN en dernière position.
Jordan Bardella, la tête de liste du Rassemblement national, a ensuite pris la parole : une première, alors que le privilège était jusqu’alors réservé à Marine Le Pen. Il a évoqué un « souffle d’espoir » qui le porte et ciblé une Europe qui « aggrave les problèmes des Français ». « L’Europe ne doit pas être subie, elle doit être voulue », a-t-il assuré, se disant persuadé que « la France est capable d’influer sur la conception de l’Europe ».
« Ce que nos dirigeants et l’Union européenne ont provoqué main dans la main, c’est le grand effacement de la France », a-t-il fustigé. « Un grand effacement qui se traduit par le recul de la France chez elle mais également en Europe et dans le monde, par le délabrement de l’État, par la dislocation du pays et par-dessus tout par la désunion des Français », a poursuivi le leader d’extrême droite, en visant « le grand effaceur, Emmanuel Macron ».
Le dispositif de campagne doit consacrer la Bardella-mania théorisée par les stratèges du RN, selon eux déjà vérifiée par les 28 % à 30 % de suffrages promis par les sondages, autant que la popularité du jeune homme mesurée au nombre de selfies réclamés lors de ses déplacements.
À Marseille, le meeting facturé 400 000 euros – sur un budget de campagne total de 4,32 millions – doit notamment être l’occasion d’éprouver un nouveau slogan : « La France revient », sous-titré « L’Europe revit », clin d’œil à la formule de Ronald Reagan « America is back ».
Favori dans les sondages
Ce rendez-vous phocéen inaugure une série d’une dizaine de réunions publiques programmées au cours des trois prochains mois, dont l’une à Paris le 1er mai. Pour le RN, l’objectif est de faire du 9 juin le marche-pied d’une quatrième candidature de Marine Le Pen à l’Élysée en 2027.
Ultra-favori dans les sondages avec environ dix points de plus que la liste Renaissance-MoDem-Horizons, engluée depuis plusieurs semaines sous la barre des 20 % d’intentions de vote, Jordan Bardella souhaite arriver en tête et faire au moins aussi bien qu’aux dernières Européennes, 23,34 %.
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