Échecs. Accusé par l’arbitre d’être trop bruyant, le Français Alireza Firouzja songe à ne plus jouer

Alireza Firouzja envisagerait de mettre fin à sa prometteuse carrière.

Ce dimanche, le joueur français Alireza Firouzja a été averti par l’arbitre lors de sa partie face à Ian Nepomniachtchi. Une décision qui pourrait le pousser à remettre en cause sa carrière alors qu’il se présentait comme l’un des meilleurs de sa génération.

C’est une scène peu commune dans le milieu des échecs qui s’est déroulée ce dimanche 14 avril à Toronto.

Le grand-maître Alireza Firouzja affrontait le Russe et double vice-champion du monde Ian Nepomniachtchi lors du Tournoi des Candidats, quand l’arbitre principal Aris Marghetis a décidé d’avertir le jeune franco-iranien.

Une décision prise à l’encontre de celui que l’on surnomme Firou, accusé par un concurrent de faire trop de bruit avec ses chaussures.

«Ã‚ J’ai complètement perdu ma concentration »

Cet avertissement a malheureusement été lourd de conséquence puisqu’à l’issue de sa partie, qui s’est terminée sur une nulle, Firouzja s’est lâché sur les réseaux sociaux : « Au milieu du match, au moment le plus intense, alors que je marchais pendant qu’Ian jouait, le chef arbitre est venu me voir et m’a dit de ne plus marcher parce que mes chaussures faisaient du bruit sur le sol en bois. »

«Â Il m’a dit de ne pas marcher et d’apporter de nouvelles chaussures pour demain, mais j’ai des chaussures de ville approuvées et je les porte depuis plus d’un an. Cela a été une grande distraction pour moi pendant le match et j’ai complètement perdu ma concentration. J’ai dit à l’un des organisateurs que cet arbitre devait être sanctionné », a-t-il ainsi commenté dans un post sur X (anciennement Twitter).

«Ã‚ Je ne veux plus jouer aux échecs »

Directement visé par le grand-maître, l’arbitre de la partie n’a pas hésité a expliqué sa décision dans un entretien accordé à Chess.com : « Le plancher est un peu grinçant. Les joueurs y sont habitués. La plupart des joueurs marchent pendant le tournoi. Mais on ne les entend pas marcher, on entend les grincements. […] Mais M. Firouzja avait un pas très lourd. Comme du piétinement. »

La brouille ne s’est pas arrêtée là entre le natif de Babol (Iran) et Marghetis. « Honnêtement, toutes ces choses non professionnelles m’arrivent dans presque tous les tournois et me mènent à un point d’épuisement », a confié un Firouzja à bout de nerfs dans un dernier message.

LIRE AUSSI. Polémique pendant les Mondiaux d’échecs : une joueuse sanctionnée pour… sa paire de chaussures

Son père, s’est lui exprimé le lendemain dans une interview à Chess24, et les nouvelles ne sont pas bonnes. « Je ne veux plus jouer aux échecs », aurait annoncé le prodige français à son paternel.