Thomas Cazenave, ministre délégué chargé des Comptes publics, a souligné la nécessité de remettre en question l’indexation systématique sur l’inflation des prestations sociales.
Le gouvernement doit faire des économies. Résultat : les pensions des retraités pourraient augmenter moins que l’inflation en 2025. Explications.
Un pouvoir d’achat raboté. C’est ce que risquent de subir, l’année prochaine, les retraités. C’est ce qu’a laissé entendre le gouvernement, mardi 20 février, rapporte le journal Les Échos. L’exécutif se retrouve dans l’obligation de redresser les comptes publics. C’est pourquoi il ne compte pas augmenter aussi rapidement que l’inflation les retraites et autres prestations sociales en 2025. Thomas Cazenave, ministre délégué chargé des Comptes publics, a évoqué la possibilité d’un débat sur ce sujet lors de l’élaboration du budget 2025. Pour autant, il a souligné la nécessité de remettre en question l’indexation systématique sur l’inflation des prestations sociales. Cette proposition intervient après l’augmentation de 5,3 % des pensions de base cette année, qui coûte plus de 14 milliards d’euros à l’État.
Des économistes et experts avaient déjà critiqué la décision du gouvernement d’augmenter les pensions aussi rapidement. D’après eux, une sous-indexation aurait pu générer des économies substantielles. François Ecalle, ancien magistrat à la Cour des comptes, avait par exemple estimé qu’une sous-indexation d’un point aurait permis de réduire les coûts de la mesure de 2,7 milliards d’euros. La révision à la baisse des prévisions de croissance pour 2024, passées à 1 % au lieu de 1,4 %, a incité le gouvernement à annoncer des économies de 10 milliards d’euros sur le budget de l’État pour atteindre ses objectifs de réduction du déficit public. Bien que la Sécurité sociale soit pour l’instant préservée, l’exécutif prévoit déjà 6 milliards d’euros d’économies dans ce domaine l’an prochain, ainsi que 6 milliards dans le champ de l’État, détaille le quotidien économique.
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Un objectif de 12 milliards d’euros revu à la hausse ?
Thomas Cazenave a averti qu’il est «fort probable» que l’objectif global de 12 milliards d’euros d’économies soit revu à la hausse. Les grands postes de dépenses, tels que le financement des dispositifs médicaux et la prise en charge des maladies chroniques, sont examinés pour identifier des sources d’économies. Si le gouvernement opte pour une mesure de type «sous-indexation» des prestations sociales ou un décalage de la revalorisation, cela ne serait pas inédit. En 2019, confronté à un déficit accru en raison d’une activité économique moins dynamique que prévu, le gouvernement d’Édouard Philippe avait déjà décidé de revaloriser au minimum les prestations sociales.
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