L’ancien président américain Donald Trump siège dans la salle d’audience le deuxième jour de son procès devant le tribunal pénal de Manhattan, New York City, New York, États-Unis le 16 avril 2024.
L’ancien président américain arrivé mardi au tribunal de Manhattan pour le deuxième jour de son procès historique. Il se plaint d’être empêché de faire campagne pour l’élection présidentielle qui se tiendra en novembre 2024.
Lors du deuxième jour de son procès à New York, ce mardi 16 avril 2024, Donald Trump s’est plaint d’être empêché de faire campagne pendant que son rival à l’élection présidentielle de novembre Joe Biden est sur le terrain. L’ancien président est poursuivi pour des paiements destinés à acheter le silence de l’ancienne star de films XStormy Daniels, à quelques jours du scrutin de 2016 qu’il avait remporté sur le fil face à la candidate démocrate Hillary Clinton.
Lire aussi : Affaire « Stormy Daniels » : à son procès, Donald Trump dénonce une « attaque » contre l’Amérique
«Ã‚ Nous avons un juge anti-Trump »
«Â C’est un procès qui n’aurait jamais dû exister […] et nous avons un juge anti-Trump », a affirmé l’ancien président républicain, cité par l’AFP, à propos du juge Juan Merchan qui lui a imposé lundi d’être présent aux audiences, quatre jours par semaine.
«Â Je devrais être en ce moment même en Pennsylvanie et en Floride, dans beaucoup d’autres États, en Caroline du Nord, en Géorgie, en train de faire campagne. Tout cela vient de la Maison Blanche, de Biden, qui ne sait pas aligner deux phrases. Il ne peut pas faire campagne », a ajouté Donald Trump, avant de s’asseoir sur son fauteuil de prévenu, au premier procès pénal d’un ancien président dans l’Histoire des États-Unis.
En pleine campagne présidentielle, Donald Trump, 77 ans, doit pour l’heure assister, en silence, au long et fastidieux processus de sélection des 12 jurés qui devront le déclarer à l’unanimité « non coupable » ou « coupable », pendant que son rival Joe Biden laboure le terrain mardi avec une visite dans sa ville natale de Scranton, dans l’État de Pennsylvanie, disputé et crucial pour l’élection de novembre.
Long processus de sélection des jurés
Sur le premier groupe de 96 jurés potentiels admis lundi après-midi dans la salle d’audience, les deux tiers ont été exemptés d’emblée, en grande majorité parce qu’ils se sont déclarés incapables de se montrer impartiaux, rapporte l’AFP.
Les autres, des citoyens anonymes précipités du jour au lendemain dans la frénésie de ce procès inédit, une infirmière dans un service d’oncologie, un libraire, ou encore un avocat, ont dû dévoiler des pans entiers de leur vie devant le tribunal : leur profession, leur situation familiale, leurs sources d’information ou leurs loisirs.
Le long questionnaire leur demande de faire part de leurs sympathies ou préjugés envers le prévenu. Cette étape décisive du procès, pendant laquelle l’accusation comme la défense peuvent chacune récuser un certain nombre de jurés sans devoir fournir de justification, pourrait se prolonger jusqu’à la semaine prochaine, voire au-delà. Lorsque des jurés potentiels prennent place dans le box, Donald Trump tourne la tête dans leur direction, semblant les jauger. Mais c’est avec le juge que Donald Trump a affirmé lundi soir avoir « un vrai problème », assurant qu’il n’aurait pas « droit à un procès équitable ».
D’importants enjeux
Plus de trois ans après avoir quitté la Maison Blanche dans le chaos, il encourt en théorie une peine de prison. Cela ne l’empêcherait pas d’être candidat au scrutin présidentiel du 5 novembre, où il rêve d’une revanche sur Joe Biden, mais projetterait la campagne dans l’inconnu.
S’il était déclaré non coupable, ce serait un succès majeur pour le candidat républicain, face à ce qu’il qualifie de « persécution politique » orchestrée par l’administration démocrate de son adversaire.
D’autant plus qu’il est parvenu à force de recours à différer ses trois autres procès au pénal, deux pour tentatives illicites d’inverser les résultats de l’élection de 2020, et un pour gestion supposément désinvolte de documents classifiés.
Donald Trump est inculpé de falsifications de documents comptables de son entreprise, la Trump Organization, qui auraient eu pour but de cacher, sous couvert de « frais juridiques », le paiement de 130 000 dollars à Stormy Daniels par son avocat personnel de l’époque, Michael Cohen.
En échange, cette dernière avait accepté de taire une relation sexuelle avec le milliardaire en 2006. Donald Trump a toujours nié cette relation et sa défense assure que les paiements relevaient de la sphère privée.
Mais le procureur Alvin Bragg entend démontrer qu’il s’agit bien de manœuvres frauduleuses pour cacher des informations aux électeurs quelques jours avant le vote.
«Â Personne ne peut sérieusement contester que la raison pour laquelle lui (Michael Cohen, NDLR) et Trump ont mis au point ce stratagème était de priver les électeurs d’informations qui auraient pu changer le résultat d’une élection extrêmement serrée », a ainsi expliqué un analyste judiciaire Norman Eisen, sur le site de la chaîne d’information CNN.
News Related-
Foot: Cristiano Ronaldo la joue fair-play en Ligue des champions asiatique
-
A Panmunjom, des soldats nord-coréens munis d'un pistolet après l'annulation de l'accord militaire intercoréen
-
Assurance chômage: les partenaires sociaux ont six mois pour renégocier, notamment sur les seniors
-
«Je ne regardais les réseaux sociaux que 15 minutes par jour»: la méthode d’Ulysse, major à HEC
-
Décarbonation, souveraineté, compétitivité... Macron attendu aux assises de l'économie de la mer à Nantes
-
Sam Bennett, un sprinteur à relancer pour Decathlon-AG2R La Mondiale
-
Burkina Faso: une attaque terroriste d'ampleur vise la ville de Djibo, dans le Sahel
-
VIDÉO. Fair-play, Cristiano Ronaldo obtient un penalty avec Al-Nassr et le fait annuler
-
EXCLU EUROPE 1 - Vieillir à domicile, un luxe de plus en plus coûteux
-
Guerre en Ukraine : quel est le rapport de force avant l’hiver ?
-
Pollution : Pourquoi la qualité de l’air n’est-elle jamais « bonne » en Bretagne ?
-
Ligue des champions. Le PSG qualifié pour les huitièmes de finale de C1 si…
-
Les trois meilleurs sacs banane en 2023
-
Assurance chômage : comment l’État met la pression sur les partenaires sociaux